Correa: "Un Picot imprenable"

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Interviews · 31/10/2013 à 08:52
31/10/2013 • 08:52

Pour le coach, il est impératif d'être capable de faire de Picot un stade où il est très difficile de s’imposer. C'est même la clé d’une bonne saison.

Retrouver la pelouse de Marcel-Picot a été un moment fort émotionnellement ?

Franchement, j’étais dans mon match et cela ne m’a pas perturbé. Hormis l’agencement du vestiaire, il n’y avait pas beaucoup de nouveautés et j’ai repris mes habitudes sans chercher à les bousculer.

 

Est-ce qu’il y avait une certaine hâte de disputer ce premier match et de passer à autre chose ?

Clairement, car je n’aime pas répondre aux questions sur ce changement d’entraînement. C’est un choix du président et je ne suis pas le plus apte à en parler. J’avais très envie de tourner la page et d’entrer véritablement dans la compétition avec ce match contre Clermont.

 

Le gagner était impératif ?

Il est impératif de gagner tous les matchs (sourire). Disons qu’il était important de le gagner pour valider le surplus de travail que j’ai demandé aux joueurs. C’était aussi important, car l’ASNL n’avait gagné qu’un seul match à domicile depuis le début de saison et que l’on a tendance à devenir moins patient lorsque les victoires tardent à venir. Cette victoire est donc précieuse, mais le plus important, c’est la suite…

 

Cela s’est confirmé samedi dernier à Caen où vous avez encore produit du jeu mais aussi montré que vous étiez capable de résister à la pression adverse. C’est cette alchimie que vous recherchez ?

Bien évidemment, on sera dépendant de cela. On ne peut pas prétendre toujours tout maitriser pendant 90 minutes. Quand notre adversaire joue son va-tout, brûle ses dernières cartouches en fin de match, on doit être capable de résister pendant quelques minutes. Ce groupe en est capable et notre prestation à Caen va dans ce sens.

 

Lors du titre de champion de L2 en 2005, vous avez gagné 14 matchs sur 19 à Picot. C’est la clé d’une montée ?

C’est la clé d’une bonne saison. Chaque année, on se rend compte que les équipes qui réussissent dans leur stade font un bon championnat. On est rarement excellent à domicile et mauvais à l’extérieur. Il faut donc être capable de faire de Picot un stade où il est très difficile pour nos adversaires de s’imposer. Ça, c’est impératif ! Car, les matchs que vous ne gagnez pas chez vous, il faut aller les gagner chez les autres.

 

Ce championnat de Ligue 2 a-t-il beaucoup changé durant ces huit saisons ?

Je n’ai pas encore toutes les données pour faire une analyse plus profonde, mais sur ce que j’ai déjà vu dans des stades ou à la télévision, il me semble moins huppé. En 2005, il était plus difficile d’être titulaire en Ligue 2. Des joueurs comme Curbelo et Fayolle ne l’étaient pas dans notre équipe malgré leurs onze buts. Ce championnat a perdu en qualité et donc en maitrise technique.

Pour revenir aux matchs à domicile, il y a en deux qui se présentent à la suite face à des adversaires du dernier tiers du classement. Comment les aborder ?

Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est que mon équipe ait envie de mettre en difficulté l’adversaire. Peu importe que ce soit contre une équipe du bas ou du haut du classement, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Je ne veux pas que l’on pense que la victoire est impérative face à un adversaire moins bien classé, car cela signifierait que l’on peut perdre face à ceux qui sont devant nous. Je n’accepte pas d’être favori ou outsider. Il y a un match et il faut le gagner.

 

Au contraire de vos adversaires, ce sera votre troisième match en six jours. Est-ce que vous devez en tenir compte dans la composition de votre équipe, dans la manière de jouer ?

On fera certainement des changements par rapport aux deux matchs précédents. Il faut en tenir compte, mais ce n’est pas une raison pour se contenter de peu. En tout cas, ce ne sera pas une excuse. Depuis ma prise de fonction, je répète d’ailleurs aux joueurs que nos résultats dépendent d’abord de nous-mêmes. Il ne faut pas chercher à s’adapter à l’adversaire, mais être capable de résoudre nos problèmes pour trouver la faille.

 

Vos deux victoires consécutives vous ont permis de revenir à cinq points de la deuxième place. Est-ce que vous utilisez le classement pour motiver vos joueurs ou est-ce que vous essayez au contraire de vous en détacher ?

Dès le premier jour, j’ai demandé aux joueurs d’oublier le classement et d’aborder les matchs les uns après les autres. Aujourd’hui, on ne pense qu’à battre Nîmes. On ne gagnera pas tous les matchs jusqu’à la fin de saison mais on joue avec cette idée.

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