

Charles Gasparini fait partie des pionniers. Venu de Sedan en 1967, il a, à la fois, lancé l’équipe créée par Claude Cuny dans l’aventure du professionnalisme et construit les installations sportives de la Forêt de Haye. Retiré sur les bords de la Grande Bleue, Charlot porte à jamais l’ASNL dans son cœur.
Les supporteurs les plus anciens se souviennent des joueurs qui ont écrit l’histoire : Krafft, Formica, Tognotti, Redin, Braun, Woltrager, Lanini, Kuba, Pleimelding, Mariot, Gasparini,... Le souvenir de ces hommes qui ont creusé les fondations du club au chardon affichant son généreux slogan Qui s’y frotte s’y pique, ne saurait s’éteindre. « C’était une belle époque », se rappelle avec émotion Charles Gasparini.
Charlot a donné trente années de sa vie à l’ASNL. On pourrait dire qu’il a reçu trente années de sa vie de la part de l’ASNL. Claude Cuny lui a en effet confié, l’heure de la retraite sportive ayant sonné, la maintenance du centre d’entraînement de la Forêt de Haye. En famille, les Gasparini se sont emparés des murs de Velaine et les ont fait vivre.
« C’est loin tout ça, dit Charles, mais c’est encore tout frais dans notre mémoire. On a essuyé les plâtres, sans gagner beaucoup d’argent. » Trois joueurs sont arrivés en même temps de Sedan : Jacques Marie, Jean-Paul Krafft et Charles Gasparini lequel a été le tout premier à parapher le contrat proposé par les dirigeants nancéiens. Il avait reçu des offres de Charleroi et de Lorient, mais les origines lorraines de Charlot, né à Piennes, ont fait pencher la balance du côté de Nancy-Lorraine. Aujourd’hui, Gasparini est fier de dire qu’il a été parmi les fondateurs.
Charles était un infatigable joueur de devoir, solide aussi bien au milieu du terrain comme récupérateur, qu’au centre de la défense près d’Antoine Redin. Ces gaillards méritent, et l’ont obtenue, la reconnaissance de Marcel-Picot. La relance du football professionnel voulue par Claude Cuny, est passée par eux. Pour Charles Gasparini, le métier requérait beaucoup de sérieux et de discipline.
Le moment le plus savoureux qu’ait goûté l’ancien Ardennais, ce fut la montée en Division 1 après seulement trois années de présence en Division 2. C’était en 1970. Les belles saisons ne s’oublient pas. Charlot vit avec. « Avec les supporteurs, retient Gasparini, on formait une famille, ce qui nous a aidés à effectuer le plus beau métier du monde. »
Des montées, des descentes, des joies et des serrements de cœur : Charles Gasparini a tout connu. A présent, l’âge l’empêche de remonter dans l’Est. Néanmoins, il suit le club dont il connait chaque mur et chaque mètre carré de terrain pour y avoir vu passer et s’entraîner des centaines de footballeurs, arborant tous le maillot de l’AS Nancy-Lorraine.