Di Caro, prestige de l’OM
Ange Di Caro a apporté à l’ASNL, au début des années 1970, le sourire et le prestige de l’Olympique de Marseille. L’attaquant phocéen a disputé trois saisons sous le maillot rouge et blanc, faisant preuve de vivacité et de tempérament.
Ange Di Caro a apporté à l’ASNL, au début des années 1970, le sourire et le prestige de l’Olympique de Marseille. L’attaquant phocéen a disputé trois saisons sous le maillot rouge et blanc, faisant preuve de vivacité et de tempérament. Gigi à Nancy, c’est le souvenir des années fondatrices du club lorrain aujourd’hui quinquagénaire. Ange Di Caro, établi en famille dans le Jura, a conservé dans son cœur l’image de l’ASNL.
On l’appelait Gigi. C’était le nom chantant qui s'accrochait à ses origines méditerranéennes. Quand il a signé à l’ASNL, en 1973, tout le monde, dans l’entourage du club, s’est dit qu’un peu de l’OM montait dans l’Est pour lui apporter prestige et soleil. « Je suis resté trois ans à Nancy, et j’y ai passé d’excellents moments », se souvient Ange Di Caro qui a conservé un pied dans le foot, près de Dôle où il vit désormais.
L’image lumineuse qui lui reste, c’est Michel Platini. « J’ai eu l’immense bonheur de le connaître à Nancy. C’étaient ses débuts, mais je me souviens bien de lui », précise celui qui avait côtoyé Josip Skoblar, l’immense talent que Marseille avait placé à la pointe de sa division offensive. Di Caro avait sa place dans l’attaque marseillaise, mais lorsque Jairzinho posa ses valises au stade Vélodrome avec une pièce d’identité sur laquelle figurait un titre de champion du monde, Gigi comprit que le moment était venu pour lui de changer d’air. À Marseille, dorénavant, il jouerait un peu moins. 
Voilà l’histoire de sa venue à Picot, en même temps d’ailleurs que deux joueurs de bon calibre : Denis Bauda et Michel Prost, lequel n’avait aucun lien de parenté avec le champion du monde des pilotes de Formule 1. Avant la venue de Di Caro à Nancy, il y avait eu un mouvement inverse scellant une sorte d’amitié entre l’ASNL et l’OM, puisque Antoine Kuzowski n’était pas resté sourd, l’année précédente, aux appels de la Canebière.
Ange Di Caro pouvait être efficace au centre ou à l’aile gauche. « Avec Antoine Redin, se souvient-il, l’entraînement était rigoureux et j’aimais cela. Le président Cuny n’était pas facile, mais les résultats étaient là. » Le Méditerranéen valait une dizaine de buts par saison. L’AS Nancy-Lorraine en était satisfaite. Mais au bout de trois ans, l’enfant du sud ressentit le besoin du changement. Il mit le cap vers Laval où il continua d’envoyer le ballon dans les filets, sans guérir pour autant de son envie maladive de bouger. Il y eut Reims, Bordeaux, puis Béziers et Tavaux. 
Beaucoup de changements d’air et toujours la même envie de servir le club qui lui faisait confiance. Ange Di Caro faisait chanter le foot, avec son accent d’en bas. Il demeure parmi les noms que l’AS Nancy-Lorraine a enrôlés dès le début de son histoire. Et les noms sont faits pour s’inscrire dans la légende.
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