La finale vue par Chrétien

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Interviews · 08/10/2019 à 09:51
08/10/2019 • 09:51

Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2006, Michaël Chrétien se souvient d’un match difficile et de l’immense joie des supporters.

Comment avez-vous préparé cette finale ?

La semaine précédant le match, nous sommes partis au vert au château de Maffliers en région parisienne. Vu qu’il y avait une grande attente à Nancy autour de cette finale, cela nous a fait du bien de nous isoler un peu. Il y avait moins de pression. On avait déjà un groupe qui vivait très bien depuis deux saisons et on a passé de très bons moments pendant ces quelques jours.

 

L’OGC Nice apparaissait comme le favori du match…

À l’époque, cela me semblait une belle équipe, mais pas extraordinaire non plus. Aujourd’hui, je me rends compte que c’était du haut niveau avec des joueurs qui ont ensuite explosé dans de grands clubs. Je pense notamment au capitaine de l’équipe de France Hugo Lloris.

 

Quelle était votre stratégie ?

On n’a pas changé nos habitudes. On était organisé avec trois défenseurs centraux avec l’idée de rester bien en place et de surprendre notre adversaire en utilisant les couloirs. Une équipe de contre solide. C’était notre marque de fabrique à l’époque.

Chrétien en finale de la coupe de la Ligue

Une finale se gagne d’abord au mental ?

Ça dépend des circonstances, mais c’est dans le cas de cette finale ce qui nous a permis de soulever le trophée. Il fallait être fort dans nos têtes pour encaisser l’égalisation de Nice au retour des vestiaires puis l’expulsion de Sébastien Puygrenier quelques minutes plus tard. Je pense que les trois quarts des spectateurs pensaient que Nice allait s’imposer. On a continué malgré tout à aller de l’avant et notre deuxième but leur a fait très mal.

 

Cette fameuse tête de Kim, qui n’avait alors marqué qu’un seul but en championnat lors cette première saison nancéienne…

C’est la marque des grands joueurs de répondre présent dans les grands rendez-vous. Ce sont dans ces moments-là que l’on attend d’eux qu’ils fassent la différence. Avec ce but, Kim avait rentabilisé son transfert (sourire). On a ensuite été très costaud en laissant peu d’espaces. Nice ne s’est d’ailleurs pas créé beaucoup d’occasions.

 

Les dernières minutes ont été éprouvantes ?

C’était interminable ! Je me souviens d’une vraie libération au moment du coup de sifflet final. Je ne sais plus vraiment ce que j’ai fait à cet instant-là. J’ai dû courir un peu partout comme tout le monde (rires).

Chrétien dans le vestiaire du stade de France

Des souvenirs de votre retour place Stanislas ?

Déjà, après le match, on a constaté que tout Nancy avait fait le déplacement à Paris (sourire). On ne s’était pas trop rendu compte de l’ampleur de l’événement. Je n’avais jamais vu autant de monde sur la place Stanislas. Beaucoup ont d’ailleurs commencé à soutenir le club à partir de cette finale. Elle restera pour moi le plus grand moment de ma carrière. J’ai gagné un trophée national devant 80 000 spectateurs !  

 

Nancy-Nice (2-1)

Samedi 22 avril 2006 au stade de France (76 830 spectateurs).

Buts : Zerka (22'), Kim (66') pour Nancy. Vahirua (49') pour Nice.
ASNL : Sorin, Chrétien, Diakhaté, Puygrenier, Lécluse, Biancalani, Berenguer, Gavanon, Duchemin (Brison, 65'), Zerka (André Luiz, 83') & Kim (Sarkisian, 92').
Entraîneur : Pablo Correa

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