Lefebvre: "J’ai besoin d’une grande activité"

Une seule défaite en onze matchs, ce n’est pas anodin…

Cela montre que nous pouvons compter sur un groupe solidaire. Tous les joueurs se battent pour le collectif. C’est notre grande force. On se parle dans les moments difficiles. On est aussi capable de revenir au score après avoir été mené. C’est une marque de caractère. Cette solidité est une bonne base. La prochaine étape est de gagner plus de matchs. On en est capable.

 

C’est d’autant plus prometteur que l’équipe a été presque entièrement renouvelée l’été dernier…

Cette unique défaite peut en effet être surprenante après autant de changements. Cela prouve que notre groupe vit bien et que cela se ressent sur le terrain. Ce n’est pas toujours le cas.

Comment s’est déroulée ton intégration ?

Ce n’est jamais simple d’arriver dans un nouveau club, car on veut vite montrer au coach et à ses coéquipiers que l’on peut être utile à l’équipe. Cela m’a pris un peu de temps. Quand on arrive, on vit à l’hôtel en attendant de trouver un logement. Ce n’est pas l’idéal. Il faut aussi prendre ses repères avec son nouvel environnement. Tout est réglé depuis trois semaines. Je me suis installé avec ma copine à Vandoeuvre.

 

Cela correspond avec ta montée en puissance. Ton excellent match à Guingamp t’a servi de déclic ?

Oui. Ça m’a rassuré. J’avais déjà réussi une bonne prestation face à Reims en match amical. Après avoir un peu loupé ma première à Marcel-Picot face à Ajaccio en Coupe de la Ligue, où je me suis ouvert l’arcade sourcilière, j’attendais de confirmer en rencontre officielle. Ce bon match à Guingamp m’a permis d’enchainer sur les deux suivants.

 

Tu te considères plutôt comme un milieu récupérateur ou relayeur ?

Je me sens plus récupérateur, mais peux jouer à différents postes. Avec le Red Star, j’ai joué comme sentinelle devant la défense ou dans un système à deux récupérateurs comme lors des derniers matchs avec Kenny (Rocha). J’ai déjà aussi joué à trois dans un poste de relayeur.

Tu es l’un des joueurs qui courent le plus et qui touchent le plus de ballons…

J’ai besoin d’avoir beaucoup d’activité. C’est ma force. J’aime me rendre utile pour l’équipe et c’est dans ce rôle que je suis le plus efficace. Quand j’ai commencé à Auxerre, j’avais un physique plutôt frêle et j’ai dû compenser par une grosse activité et beaucoup d’agressivité.

 

Quels sont les secteurs où tu dois encore progresser ?

Mon jeu long, mon pied faible et mon jeu vers l’avant. J’aime bien percuter balle au pied vers l’avant, mais dois surtout progresser dans l’avant-dernière et la dernière passe. Je dois être plus décisif dans les trente derniers mètres.

Tu as inscrit ton premier but face aux Chamois Niortais en 2013 avec Auxerre. C’est bon signe ?

J’espère ! Mais, je ne suis pas superstitieux et j’ai déjà affronté Niort plusieurs fois depuis sans retrouver le chemin des filets (sourire). Je sais que ce n’est pas mon rôle de marquer des buts. Je cherche surtout à être très bon dans la récupération du ballon puis dans sa distribution. J’aimerai bien réussir trois ou quatre passes décisives cette saison.

 

Cette équipe de Niort n’a encore jamais perdu en déplacement…

Cela annonce un match compliqué, comme chaque semaine dans ce championnat. On a besoin de points et nous devrons attaquer, mais aussi être patients. Niort va probablement essayer de nous contrer. Il faudra être vigilant. On peut compter sur la confiance cumulée lors de nos bons derniers matchs et notamment notre victoire face à Chambly (3-0). Avant cette trêve internationale, ce serait bien de gagner et d’intégrer la première partie du classement.