

Décédé mardi à l’âge de 65 ans, Bernard Bonnavia était plus qu’un kiné. Plusieurs personnalités de l’ASNL ont souhaité lui rendre hommage. Ses obsèques auront lieu ce samedi 18 août à 9h30 à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port.
« J’ai d’abord connu Bernard par le biais de la presse car il était très médiatisé lors des années Platini. Il avait déjà quitté le club quand je suis arrivé mais je suis devenu son patient à titre personnel. J’ai découvert un grand amoureux de l’ASNL mais aussi un ami. Sa disparation m’a profondément attristé. C’était un kiné hors pair, un grand professionnel, un bosseur sans relâche avec un cœur en or. »
« Sa disparation m’a touché car c’était un ami. Il a été le kiné de toutes mes années à l’ASNL. Il était toujours disponible pour nous et appréciait particulièrement les joueurs qui se comportaient en vrai professionnel, aussi bien sur le terrain qu’en dehors lors des périodes de récupération. Il était très exigeant là-dessus. C’était aussi un précurseur dans le milieu sportif car il avait plein d’idées pour accélérer nos guérisons. Pour l’anecdote, il a également probablement été l’un des rares kinés à se claquer les deux ischio-jambiers en courant sur la pelouse pour soigner un joueur blessé. Je me souviens aussi du jour où sa valise s’est ouverte laissant tomber tout son matériel sur le terrain… »
« Il a été l’un des tout premiers kinés du club. C’était quelqu’un d’extrêmement compétent dans son travail mais aussi avec d’immenses qualités humaines. Il était un confident pour les joueurs, qui se livraient volontiers sur la table de massage. C’était un fin psychologue. J’ai travaillé avec lui pendant mes deux années à la tête de l’équipe professionnelle et il était un digne complément de l’entraîneur. »
« Je l’ai toujours considéré comme mon maître. J’ai débuté au centre de formation alors que lui travaillait avec les pros. Il m’a beaucoup appris et je lui demandais toujours son avis. C’était une référence car il avait une grande expérience et montrait beaucoup de passion dans son travail. »
« J’ai d’abord perdu un ami. Ensuite, comme kiné, je n’ai pas connu meilleur que lui. Quand je jouais à Béziers, il m’arrivait de revenir à Nancy pour le consulter. Mais, c’était plus qu’un kiné car c’est aussi lui qui m’a appris des valeurs telles que le respect, l’exigence et l’honnêteté lorsque j’étais un jeune joueur de 14 ans sous les ordres de monsieur Kuba. »
« Suite à ma première grosse blessure en 1983, il m’a soigné quotidiennement pendant un an. Cela nous a forcément rapprochés. Son soutien moral m’a également permis de ne pas lâcher. Il était exigeant, rigoureux, pointu. »
« Pour nous, c’était surtout LE kiné. Je m’en suis rendu compte après avoir quitté l’ASNL car je n’ai jamais retrouvé l’équivalent ailleurs. Il ne se trompait jamais dans son diagnostic et savait nous réparer rapidement même si on souffrait parfois un peu sur sa table (sourire). C’était devenu un pote et je prenais toujours plaisir à le revoir. »