

Auparavant limité à la récupération du ballon, le numéro 6 est aujourd’hui la véritable rampe de lancement de son équipe. Ce poste nécessite de grosses qualités athlétiques, mais aussi une très bonne vision du jeu, un sens aiguisé de l’anticipation et un placement parfaitement équilibré. |
Notre priorité est toujours de récupérer le ballon, mais nous devons aujourd’hui aussi organiser le jeu. Ce n’était pas le cas auparavant où les rôles étaient vraiment définis entre les milieux de terrain. Il y avait ceux qui défendaient et ceux qui attaquaient et s’arrêtaient après avoir perdu le ballon. Ce n’est plus possible aujourd'hui, car tout le monde doit défendre un minimum. Les meneurs de jeu à l’ancienne n’existent d’ailleurs quasiment plus. Les milieux offensifs se sont excentrés sur les côtés.
Forcément, puisqu’il faut beaucoup courir. Mais, c’est surtout le placement qui est important. Il faut trouver le bon compromis pour ne pas laisser trop d’espaces avec nos attaquants sans pour autant abandonner nos défenseurs.
Il est surtout important d’être présent sur le deuxième ballon. Par exemple, sur le dégagement du gardien adversaire, le ballon passe souvent au-dessus de nous. Ce sont les défenseurs qui vont au duel et renvoient le ballon. Nous devons alors être là pour le récupérer. Ces deuxièmes ballons sont primordiaux dans un match, car ils permettent de prendre le contrôle du jeu et donc de repartir vers l’avant.
Il faut avoir tout vu avant que le ballon arrive afin de trouver la bonne solution le plus vite possible. Cela signifie anticiper, mais aussi toujours connaître la position de nos partenaires pour pouvoir les trouver en une seule touche de balle. Il faut avoir un temps d’avance.
C’est en effet un peu difficile de rester toujours concentré et il y a des moments où l’on aurait envie d’être un peu plus tranquille. Mais, même quand nos coéquipiers partent vite devant, on ne peut pas se contenter de juste regarder de loin. Il faut accompagner l’action pour créer un premier rideau défensif en cas de perte de balle.
Quand il y a un seul milieu récupérateur devant la défense, le problème ne se pose pas, car il ne doit pas quitter son poste. Il travaille alors pour l’équipe et ne peut pas vraiment se faire plaisir offensivement. C’est différent quand nous sommes deux. Nous pouvons à tour de rôle tenter des percées. Cela demande une bonne complicité entre les trois milieux afin qu’il en reste toujours au moins un en couverture. Cela se décide au coup par coup, selon notre position sur le terrain à un moment donné. Il n’y a pas de règles.
Je ne sais pas si on peut dire très complet…
Tant mieux (rires). C’est vrai qu’à ce poste, si vous courez beaucoup et ne lâchez rien, vous ferez toujours du bien à une équipe. Après, chacun évolue dans son propre registre. C’est d’ailleurs bien que tous les milieux n’évoluent pas sur le même ton. L’idéal est de trouver une complémentarité entre eux, car les joueurs vraiment complets sont de toute façon très rares.
Oui, car les attaques débutent de plus bas. Après avoir récupéré le ballon, les défenseurs cherchent d’abord le milieu défensif devant eux. C’est lui qui a le plus de temps et la meilleure vision du jeu pour pouvoir lancer les attaques. Notre rôle a donc évolué et demande désormais de savoir aussi créer des décalages et apporter le surnombre devant. Cela passe aussi par des buts et des passes décisives.