CharlElie Couture: "Libéro de Moutier"

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Interviews · 29/07/2011 à 08:29
29/07/2011 • 08:29

Installé à New York depuis plusieurs années, CharlElie Couture continue de suivre l’actualité du club de sa ville et se souvient des parties de foot à la Pépinière avec son frère Tom Novembre.

Footballeur du dimanche

Originaire du quartier Saint-Epvre, on allait jouer au foot sous les marronniers de la Pépinière. Mon frère Tom (Novembre) était plus jeune et plus accro au ballon. Je le soupçonne même d’avoir eu un temps d’autres ambitions. Il a d’ailleurs continué à jouer plus longtemps que moi. J’ai commencé avec l’équipe du lycée Poincaré. On s’entraînait à Marcel-Picot. C'était bien avant qu'il ne soit refait, avant le succès qu'a généré Platini et toute cette génération. Puis, j’ai rejoint l’AS Lunéville. Notre gardien s’appelait Jean-Michel Moutier. J’évoluais juste devant lui au poste de libéro. Je n’étais pas un créatif sur le terrain. Les meneurs de jeu ont une technique irréprochable et bluffent leurs condisciples, ce n'était pas mon cas. Aujourd’hui, je tape dans une balle plus petite et toute jaune.

 

Le soccer à New York

À New York, le "football" se joue avec des casques et d'énormes épaulettes de protection. Le "soccer" est lui beaucoup moins présent à la télévision et je ne suis pas vraiment régulièrement la Major League Soccer. J'étais copain avec Youri Djorkaeff quand il évoluait aux Red Bulls et on se voyait assez régulièrement. Je le croise moins souvent aujourd'hui et n’ai jamais vu Thierry Henry. Je vais voir les grands matchs sur des écrans dans les Sport-Bars, mais je ne suis plus vraiment au fait des détails. Et puis, j’avoue que la déception de la dernière Coupe du monde nous a tous a fichu un sale coup. Cette grève imbécile a fait de nous la risée de tous les médias ! Non seulement on ne gagnait pas de matchs, mais en plus les joueurs refusaient d'obéir au coach. À New York, ce genre d'attitude est simplement inadmissible.

 

ASNL for ever

J’avais onze ans lors de la création du club et l’ai toujours suivi régulièrement comme un gamin s’intéresse à ce qui fait parler de sa ville. Encore aujourd’hui, même à distance, c’est l’un des premiers résultats que je regarde. On est toujours content de voir l'équipe de sa ville gravir les échelons, mais rien n'est écrit d'avance. J'avoue que je ne comprends pas pourquoi ce club campe depuis toujours, ou presque, dans la deuxième moitié du tableau. Je suis assez mal placé pour donner un avis de spécialiste sur l’équipe de cette saison, mais j'ai juste l'impression que les mecs ont un peu de mal à finir les matches. Ils se jettent dans la bataille bravement et puis ils se font souvent reprendre dans la dernière demi-heure. Mais, on peut aussi dire que depuis quelques années, l’ASNL a gardé une gestion sage qui lui permet de durer, mais pas forcément de briller…

 

L’étoile Platini

J’ai suivi l’éclosion de Michel Platini. J’ai même écrit une chanson sur lui. J’admirais son style rapide et envolé, et la précision avec laquelle il savait remettre les choses en place. J’ai également participé à son jubilé puis suis allé voir quelques matchs en sa compagnie dans les années 90. On s’est retrouvé côte à côte sur les sièges de Marcel-Picot et avons échangé un certain nombre d’idées complices. D’autres joueurs de l’ASNL m’ont également marqué. Olivier Rouyer, Philippe Jeannol, Carlos Curbelo, Eric Di Meco, Jean-Pierre Raczinski sont les noms qui me reviennent. L'histoire est faite de rebondissements et les équipes sont faites de personnalités qui gravitent autour d'un leader charismatique. Et des leaders façon Platini, il y en a un tous les... Néanmoins, je suis certain qu'un jour, un entraîneur découvrira une autre étoile au milieu des chardons.

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