Busin: "Ma taille, c’est mon point fort"
Même s’il a musclé son jeu afin de répondre aux duels imposés par les défenseurs adverses, Alexis Busin veut d’abord miser sur sa vitesse et sa vivacité.
C’est la première fois que tu enchaînes deux titularisations de suite. C’est ce qui peut te permettre de franchir un palier ?
Clairement, car cela permet d’engranger de l’expérience et de sentir la confiance du staff et du groupe. Ainsi, je joue plus libéré. Maintenant, il ne faut pas que ça s’arrête. Je dois continuer à montrer à l’entraînement que je suis capable de jouer.
Cela te fait oublier ta saison dernière, qui a été beaucoup plus compliquée avec seulement six apparitions ?
Non, car on ne dispute jamais une saison pour rien. En jouant peu, j’ai beaucoup appris. Cela m’a aussi forgé un mental. Je dois m’en servir pour rebondir et ne plus commettre les mêmes erreurs. Car si je n’ai pas joué davantage, c’est surement parce que je n’ai pas fait ce qu’il fallait.
C’est le bon moment pour décoller ton étiquette de jeune espoir ?
Un jeune issu du centre de formation ne peut jamais vraiment la décoller. Mais c’est ma troisième saison dans l’effectif professionnel et j’ai aujourd’hui envie d’être considéré comme un joueur à part entière. Cela passe par la compétition, car être pro, ce n’est pas avoir un contrat, mais jouer des matchs. Il faut réussir à faire sa place et ce n’est pas facile. C’est même plus compliqué pour un jeune du club que pour une recrue. Je le sais et je le comprends très bien.
La barbe, c’est aussi pour tirer un trait sur le gamin Busin ?
Ça me vieillit un peu, mais ce n’est pas du tout calculé comme cela (sourire)…
En quoi es-tu différent cette saison ?
Au moment de la signature de mon premier contrat pro de trois ans, le coach m’a expliqué ce qu’il attendait de moi et notamment que je muscle mon jeu. Je dois être plus méchant, gagner davantage de duels. Mais je dois aussi profiter de ma petite taille qui me permet d’être plus vif et plus rapide. C’est mon point fort. Ensuite, pour avoir du répondant, j’ai droit à une séance de musculation supplémentaire tous les mercredis avec Arnaud Lesserteur.
Dijon, c’est le leader et la meilleure attaque. Cela pourrait donner un match spectaculaire ?
C’est possible, car ils devraient venir pour jouer. Il faudrait alors réussir un match complet comme face à Bourg-en-Bresse. Cela signifie d’être solide, de trouver les bons espaces et de jouer juste. Il est important de vite rebondir et de montrer que notre défaite à Lens n’était qu’un accident.
Vous êtes aujourd’hui sur le podium. Est-ce que cela change quelque chose au niveau de votre mental et est-ce très important d’y rester ?
Il est beaucoup trop tôt pour penser à cela. En revanche, ça augmente certainement la motivation de nos adversaires. Lorsqu’il a supervisé Lens face à Sochaux et Laval, le coach n’avait pas vu une équipe jouant avec une telle intensité. Quand on est sur le podium, tous les matchs deviennent encore plus difficiles. Mais ce serait bien d’y rester jusqu'au bout, car ça signifierait qu’on a atteint notre objectif !
