Rivière: Un quart de siècle à l’ASNL

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Articles · 13/01/2014 à 09:42
13/01/2014 • 09:42

Embauché il y a 25 ans comme chef comptable, Pascal Rivière s’est rapidement imposé comme un élément essentiel dans l’organigramme du club. Promu secrétaire général quelques années plus tard, il cumule les fonctions de directeur administratif, financier, juridique et des relations humaines.

« C’est un pilier du club, annonce Jacques Rousselot. Un garçon avec beaucoup de talent dans la gestion administrative et financière. Il connait parfaitement les règlements, assure ses responsabilités et travaille dans l’ombre au service des dirigeants. C’est très important d’avoir un homme de cette trempe et de cette qualité. Je l’apprécie beaucoup. » L’hommage du président est sincère. Pascal Rivière est arrivé à l’ASNL en décembre 1988. L’entraîneur s’appelait Dewilder et les joueurs Stephen, Deplanche, Gava ou Zitelli. « Le club avait organisé un concours pour recruter un chef comptable. Je sortais de l’école et avais seulement six mois d’expérience professionnelle aux COOP de Lorraine. J’ai réussi les épreuves et j’ai été choisi. C’était un rêve pour moi qui supportait l’ASNL depuis tout gamin. Comme mon père filmait pour France 3, je l’accompagnais et suivais les matchs derrière les buts avec un pull blanc et rouge tricoté par ma grand-mère. »

Après quatre années à la tête de la comptabilité, cet inconditionnel de Michel Platini est promu secrétaire général. « Quand Hervé Gorce a quitté le club en 1992, il m’a recommandé à Gérard Parentin pour prendre sa succession. Il m’avait préparé à ce poste en étendant mes missions puisque je gérais déjà les relations juridiques avec la LFP ou la FFF. Je lui dois beaucoup et sa disparition en 2008 m’a beaucoup peiné. » Secrétaire général. La fonction sous-entend beaucoup de responsabilités, c’est le numéro 3 dans l’organigramme du club derrière le président et le directeur général, mais reste tout de même assez floue en ce qui concerne ses champs d’action. Ce poste combine en fait les fonctions de directeur administratif, financier, juridique et des relations humaines. « Il faut veiller à ce que la comptabilité soit bien tenue, faire des budgets qui s’équilibrent, gérer le personnel ou vérifier les règlements. Le grand public n’imagine pas le nombre d’affaires qui se traitent au niveau juridique. Chaque instance (la FIFA, l’UEFA, la FFF, la LFP, la Ligue Lorraine ou le district) s’appuie sur son propre règlement, qui évolue chaque année. Il faut sans cesse se mettre à la page et lire les jurisprudences. »

 

Des contrats qui sauvent le club

La rédaction d’un contrat de joueur professionnel nécessite également un important travail en amont. D’autant que l’ASNL a souvent été précurseur comme sur ces contrats qui s’adaptent à l’importante baisse des ressources en cas de relégation en Ligue 2. Ce qui a probablement sauvé le club de la déroute l’été dernier. « Nous sommes quasiment les seuls à proposer un salaire fixe, approximativement celui d’un joueur de Ligue 2, agrémenté de primes lors de saisons disputées en Ligue 1. En cas de descente, le joueur perd ses primes. Ce qui a permis de réduire automatiquement notre masse salariale de 11 à 3 M€ pour l’équipe professionnelle. Sans ce dispositif, il nous aurait fallu trouver 8M€ supplémentaires ou accepter que des joueurs partent sans aucune indemnité de transfert. »

Anticiper les évolutions du football est donc primordial. « Cela a bien changé depuis mon arrivée en 1988. Nous étions six administratifs avec une régie commerciale externe contre vingt-six aujourd’hui. L’année de la coupe du Monde en France, grâce aux droits télé, notre budget est passé de 2 à 20 M€ en deux semaines. Les clubs sont devenus des sociétés et vont encore être obligés de s’adapter aux nouvelles données économiques. Je pense que les transferts à titre onéreux vont disparaitre pour la majorité d’entre eux. Il faudra équilibrer son budget sans transfert. Pour y parvenir, avec Nicolas Holveck, on travaille sur la réduction des coûts dans tous les secteurs car, aujourd’hui, c’est le président Jacques Rousselot qui finance le club. Il est arrivé à faire de l’ASNL un club digne de la Ligue 1 et je suis fier de travailler à ses côtés. »

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