Mangani: "Garder l'équilibre"

Retour
Interviews · 07/02/2013 à 08:32
07/02/2013 • 08:32

Dimanche dernier, vous avez créé une grosse surprise en vous imposant à Marseille…

Lors de la causerie, le coach nous a dit qu’il y avait un truc à jouer face à l’OM, qu’on avait les moyens de les embêter. Notre objectif était aussi de continuer sur notre bonne lancée. Au fil du match, on a effectivement vu qu’il y avait la possibilité de ramener trois points et on a su la saisir.

 

Avez-vous été surpris par votre qualité de jeu ?

Non, car nous savions que l’on pouvait exporter ce que nous avions réussi à domicile face à Lorient puis Lille. En s’appliquant, il était possible de bien jouer sur la pelouse d’une grosse équipe. C’est ce qui s’est passé au Vélodrome, où il est pourtant toujours difficile de s’imposer. On a vraiment le sentiment d’avoir réussi un bon match.

 

Pour la première fois depuis 21 matchs, vous avez gardé votre cage inviolée. C’est la deuxième grande satisfaction de ce match ?

Même si on se sentait plus solide et que l’on concédait moins d’occasions sur les derniers matchs, on continuait à aller chercher le ballon au fond de nos filets. Ce n’est pas arrivé à Marseille et c’est en effet une grande satisfaction. Ça nous rassure de nous savoir capables de produire du jeu tout en restant solides. Il est important de garder cet équilibre.

 

Après avoir battu deux équipes du haut de tableau, vous recevez un concurrent direct pour le maintien. Cela change beaucoup de chose ?

C’est un match encore plus important. On sait qu'en cas de victoire, on dépassera nos adversaires au classement. Il faut se servir de la confiance engrangée lors des derniers matchs.

 

Après avoir surfé sur l’euphorie de la montée, le Stade de Reims a baissé de pied et n’a plus gagné depuis 15 matchs. Ils vont d’abord chercher à se rassurer ?

Je ne pense pas qu’ils se livrent beaucoup. Cela sera donc une opposition différente et cela va nous obliger à faire le jeu pour ouvrir le score et ainsi les obliger à se découvrir davantage. Cela demande beaucoup d’efforts, de mouvements, mais on prend aujourd’hui tellement de plaisir jusque dans la récupération du ballon. Et puis nous avons les joueurs capables de garder le ballon, de redoubler les passes.

 

Face à Lorient, alors qu’il restait un quart d’heure et que vous n’aviez qu’un but d’avance, vous avez continué à attaquer. La meilleure défense, c’est donc l’attaque ?

Quand on a le ballon, on est moins en danger, on se fatigue moins et on garde plus de jus. Ce sont des détails qui font que l’on se sent mieux. Avant, on avait tendance à reculer. Aujourd’hui, on va vers l’avant et pour le moment cela nous réussit. J’aime bien cet esprit joueur et cela n’exclut pas non plus de dégager le ballon dans la tribune si on se trouve en danger à cinq minutes de la fin.

Après avoir longtemps cherché à retrouver de la confiance, est-ce qu’il faut aujourd’hui être vigilant à ne pas tomber dans l’excès ?

Tout à fait. On a réussi de bonnes choses, on a gagné deux matchs, mais la route est encore longue. Il faut maintenant s’inscrire dans la durée. Dans le vestiaire, tout le monde reste concentré sur l’objectif et de toute façon le staff et les anciens y veillent. On veut vraiment aller chercher ce maintien.

 

Le maintien est donc plus que jamais possible ?

On y a toujours crû et les derniers résultats nous le confirment. On a tellement mangé notre pain noir durant la première partie de saison que l’on n’a plus envie de revivre cela. Le coach (Patrick Gabriel) a trouvé le style de jeu qui nous convenait le mieux et nous a redonné confiance. Tout le monde adhère à son discours et en plus on gagne avec la manière. Cela nous donne encore plus envie de nous arracher pour aider l’ASNL à se maintenir.

Flèche gauche Flèche droite