Haïdara: "Ne viser que la victoire"

Est-ce une surprise de ne pas compter plus de points que la saison dernière à la même époque ?

On s’attendait tous à avoir un peu plus de points. D’autant que contrairement à la saison passée, nous avons pu nous appuyer sur un groupe plutôt stable. Notre parcours a également été différent puisque l’on a débuté par une victoire alors que l’on avait dû attendre la 11ème journée la saison dernière.

 

La situation est très différente ?

On a un peu plus confiance cette année. La saison dernière, il fallait construire une équipe et les titulaires changeaient souvent. Il y avait aussi des joueurs qui étaient sur le départ et nous quittaient du jour au lendemain. Aujourd’hui, on peut s’appuyer sur un groupe déjà constitué et devons juste trouver le bon équilibre.

 

Vous avez peut-être besoin d’un match déclic comme la saison dernière face à Lyon (2-0) ?

Je le pense. Une victoire ferait beaucoup de bien à tout le groupe. Une équipe ne montre pas le même visage quand elle est en confiance. Il faut maintenant que ce déclic se produise le plus vite possible, car il ne faut surtout pas être trop décroché au classement. Il est donc urgent de prendre des points.

Le problème se situe d’abord dans vos têtes ?

Oui. Ce n’est pas facile de perdre sept fois de suite. Cela te travaille et tu y penses tout le temps. Il ne faut pas pour autant avoir honte, car c’est aussi cela le sport. Tu traverses des périodes où tu es moins bien et tu dois alors être encore plus fort. C’est aussi dans ces moments que l’on a besoin de sentir le soutien de notre public. C’est tous ensemble que l’on s’en sortira.

 

Les attaquants doivent de poser beaucoup de questions. Est-ce que vous leur en parlez, est-ce que vous essayez de les aider ?

On essaye en effet de les rassurer, des les encourager pour ne pas qu’ils se mettent une pression supplémentaire sur les épaules. Cela pourrait alors perturber leur jeu. En tout cas, on a tous confiance en eux et on sait qu’ils ne leur manquent qu’un soupçon de réussite.

 

Est-ce que le calendrier peut aussi expliquer ce départ raté ?

C’est vrai que l’on a rencontré les équipes les plus en forme de ce début de championnat. Cela peut expliquer nos difficultés.

Depuis Brest, votre seule victoire dans ce championnat, vous n’avez plus reçu de concurrent direct pour le maintien…

On va en rencontrer plusieurs dans les semaines à venir (NDLR : Sochaux, puis Nice, Troyes et Ajaccio en novembre). Il ne faut pas croire que cela sera plus facile. Les points sont encore plus importants dans ces confrontations directes et nos adversaires se disent la même chose. C’est différent contre les grosses équipes, car on pense que l’on n’a rien à perdre et l’on joue plus libéré. Cela nous avait d’ailleurs bien réussi la saison dernière.

 

Sochaux est une équipe que vous avez déjà affrontée en match de préparation…

On ne peut pas en tirer d’enseignements, car nous nous trouvions alors en pleine préparation et avions joué sous une chaleur étouffante. En revanche, on sait que Sochaux a toujours été une équipe qui aime bien jouer. Je trouve quand même qu’ils se sont affaiblis collectivement cet été en perdant plusieurs joueurs.

 

Ce samedi soir, c’est trois points sinon rien ?

Face à un concurrent direct, on ne doit viser que la victoire ! Il ne faudra cependant pas confondre vitesse et précipitation. En revanche, si le score reste nul, il faudra prendre des risques dans nos moments forts et tenter des choses pour faire la différence.