Helder: "Plus le même joueur"

Tu viens de purger huit matchs de suspension en Ligue 1…

Cette période a été très fatigante mentalement. C’est dur de voir ses amis en difficulté sur le terrain et ne rien pouvoir faire pour les aider. Même si je m’entrainais dur tous les jours, je ne pouvais pas jouer. J’avais l’impression d’être un peu inutile.

 

C’était d’autant plus frustrant que tu aurais pu avoir ta chance durant la suspension d’André Luiz ?

Au moment où le coach cherchait une solution pour le couloir droit, j’étais suspendu. C’est dur, car je pense que cette opportunité aurait pu au moins me permettre d’entrer dans le groupe.

Avant d’espérer pouvoir rejouer en L1, tu devras probablement retrouver du rythme avec l’équipe réserve mais tu ne pourras pas le faire avant le 4 novembre puisqu’il te reste un match à purger en CFA…

Cela veut dire que ce n’est pas encore complètement terminé. Cela fait très long depuis le début du mois d’août. Heureusement que ma femme et André Luiz m’ont beaucoup aidé et réconforté. J’attends un petit garçon pour le 1er novembre et voir grossir le ventre de ma femme m’a donné de la force.

 

Sachant que tu as disputé 10 matchs la saison dernière, dont la moitié comme titulaire, quels sont tes objectifs pour cette saison ?

Je veux jouer davantage mais dois avant tout travailler encore plus pour rattraper mon retard. Je sais que des opportunités vont se présenter. Je respecte tout le monde, notamment Joël (Sami) et Jordan (Loties) qui peuvent jouer à droite, mais j’ai aussi envie de dire que je suis là et que je peux donner un coup de main pour aider le club à se maintenir en Ligue 1.

 

Présenté comme latéral droit, tu as parfois été utilisé au milieu. Cela pourrait être une solution pour jouer davantage ?

Lors des séances d’entraînement, le coach me fait aussi parfois jouer comme arrière gauche. Je suis prêt à jouer à l’un de ses trois postes et même dans les buts s’il le faut (sourire). Pour revenir à la question, c’est vrai que les défenseurs latéraux sont plus offensifs au Brésil. Et comme mon point fort est la vitesse, les entraîneurs sont parfois tentés de même faire jouer un cran au-dessus.

 

Tu as beaucoup progressé depuis ton arrivée en 2008 ?

Quand je suis arrivé, j’avais 20 ans. J’ai forcément beaucoup appris depuis. Mon jeu s’est notamment adapté à l’Europe. Je monte beaucoup moins qu’à mes débuts. Je me souviens notamment de premiers matchs avec l’ASNL où j’attaquais beaucoup. J’ai aujourd’hui envie de montrer que j’ai progressé, que je ne suis plus le même joueur. J’espère avoir cette chance.

 

C’est ta dernière année de contrat à l’ASNL. Est-ce que tu as l’impression de jouer gros cette saison ?

Je sais qu’il faut que je travaille encore plus. Je ne pense pas encore à mon avenir. Dans ma tête, je suis à 100% à Nancy et espère même pourquoi pas prolonger l’aventure ici. Cela va dépendre de moi. Je dois convaincre le coach et le club.