Quelle sera l’équipe surprise ?

Difficile pour les Marocains de ne pas miser sur un beau parcours de leurs Lions de l’Atlas. « Ils ont toujours eu un gros potentiel physique, souligne l’ex-international Michaël Chrétien. Hervé Renard leur apporte aujourd’hui la discipline qui leur a souvent fait défaut. Cela se ressent vraiment. C’est aujourd’hui davantage une équipe qu’une addition d’individualités. » Les supporters nancéiens apprécieront d’y retrouver certainement le Toulois Youssef Aït Bennasser. « Ils peuvent poser beaucoup de problèmes aux formations européennes », ajoute Tobias Badila. Avec le Portugal, l’Espagne et l’Iran comme adversaires, ce sera même indispensable pour atteindre les huitièmes de finale.

Le groupe du Sénégal semble peut-être plus abordable avec la Pologne, la Colombie et le Japon. « C’est une très bonne génération avec le Déodatien Kalidou Coulibaly, le meilleur défenseur de série A, Sadio Mané ou Ismaïla Sarr », annonce Abou Ba. « On peut gagner », s’emballe même Modou Diagne, qui a déjà côtoyé la majorité des Lions de la Teranga en sélection.

Quatre pays organisateurs ont gagné leur Coupe du Monde depuis l’Uruguay en 1930 jusqu’à la France en 1998. La Russie améliorera-t-elle ce chiffre de 20% ? Sergey Chernik l’espère. « Comme beaucoup de Biélorusses, je vais supporter la Russie. Nous avons une longue histoire en commun. Ce sont nos amis. Leurs matchs de préparation ont été compliqués, mais c’est avant tout un fort collectif et j’ai bon espoir qu’ils donnent le maximum devant leur public. »

Adam Lang croit davantage en la Croatie et son excellent milieu de terrain avec Rakitić, Modrić et Kovačić. Les joueurs islandais sont moins connus, mais ont déjà créé la surprise lors du dernier Euro en éliminant l’Angleterre avant de tomber dignement face à la France en quart de finale. « Ils ne sont que 350 000 habitants, mais ils ont un cœur énorme. Et puis, ils ont plein de joueurs qui finissent en –sson », rigole Vincent Marchetti.