Vahirua: "Ne pas stresser"

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Interviews · 12/05/2011 à 20:25
12/05/2011 • 20:25

Avant de disputer un match capital ce dimanche face à l’OGCN, Marama Vahirua veut rester serein et profiter de la confiance accumulée contre le PSG.

En phase de reprise suite à une élongation, c’est devant ta télévision que tu as assisté à PSG-ASNL. Comment as-tu vécu ce match ?

Je l’ai regardé en famille avec mes garçons qui l’attendaient avec impatience. Je suis quelqu’un qui vit les matchs, qui se lève et qui crie comme si j’étais sur un terrain. Sur mon canapé, j’ai même l’impression de finir plus fatigué qu’après un match (sourire). Et mardi soir, cela a été très stressant.

 

C’est un point de gagné ou deux points de perdus ?

C’est compliqué de répondre, car on aurait pu gagner, mais on a aussi failli perdre. Comme l’a déclaré le coach en conférence de presse, on a alterné le très bon et le très mauvais. C’est pourquoi il faut savoir se contenter de ce point, d’autant plus que l’on avait vraiment mal débuté la rencontre.

 

Il faut retenir que l’on a d’abord pris un point parce qu’il faut aussi positiver ?

C’est clair. Mentalement, ce match nul au Parc des Princes va nous faire beaucoup de bien. Cela met du baume au cœur. On est aussi revenu deux fois au score ce qui prouve que l’on ne va rien lâcher. On est prêt mentalement à se battre. C’est positif.

 

Êtes-vous surpris de devoir aujourd’hui batailler pour le maintien ?

Vu notre début de championnat, on savait que l’on ne pourrait pas jouer autre chose. Il y avait trop de choses à régler dans le domaine du jeu aussi bien défensif qu’offensif. C’est une saison de transition qui doit nous permettre de repartir vers l’avant l’année prochaine.

 

C’est une situation que tu as déjà connue avec le FC Nantes lors de la saison 1999/2000…

C’était un peu la même situation puisque l’on jouait bien, mais on n’arrivait pas à gagner les matchs. Il y avait toujours des éléments négatifs comme un penalty non sifflé ou un but hors jeu pour nous plonger dans le doute. On s’en est sorti lors de la dernière journée au Havre (NDLR : grâce à un but de Vahirua). Et on a été champions de France la saison suivante avec seulement deux ou trois nouveaux joueurs.

 

Quels enseignements en tires-tu ?

Qu’il ne faut surtout pas paniquer. Il faut être conscient de ses qualités et ne pas commencer à douter, car les gestes sont vite moins précis quand on manque de confiance. Je me souviens que nous avions perdu à Nancy sur un penalty très contestable transformé par Rambo. Le lendemain, notre entraîneur Reynald Denoueix avait recouvert le mur de notre vestiaire avec plein de feuilles où était inscrit : « Rambo va nous sauver ». L’idée était de se servir de cette injustice comme source de motivation. Cela m’avait marqué.

 

Pour vous accrocher au bon wagon, il faut obligatoirement battre l’OGC Nice. Comment joue-t-on avec une telle pression ?

Cette pression peut nous porter vers le haut, nous booster à condition qu’elle ne se transforme pas en peur. C’est un peu ce qui s’est passé lors de nos derniers matchs où nous étions un peu trop stressés. C’est normal d’avoir le trac quand on a vingt ans, mais ce n’est plus mon cas aujourd’hui. Je dois donc aider les jeunes et leur dire de relativiser, car ce n’est que du foot.

Nice est une équipe que tu connais bien puisque tu as porté le maillot des Aiglons de 2003 à 2006…

En fait, je ne les ai pas trop vus jouer cette saison. Je suis leur parcours grâce aux amis que j’ai gardés là-bas et trouve qu’ils sont un peu dans la même situation que nous. C'est-à-dire trop irréguliers.

 

Dans ce genre de rencontre, le premier but est encore plus important ?

C’est clair, car il va mettre le doute sur l’adversaire et l’obliger à se découvrir. Les Niçois ne vont pas venir la fleur au fusil et vont certainement attendre. On risque de voir un match assez fermé.

 

Il faut l’aborder pied au plancher ou au contraire avec beaucoup de patience ?

Il faut rester prudent pour éviter de se faire piéger. Il faut être plus intelligent qu’eux et ne pas balancer de longs ballons devant, car c’est ce qu’ils attendent. Il faut construire, comme on l’a fait au Parc des Princes, en alternant le jeu court et long. Et il faut surtout gagner cette première de nos trois finales.

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