Fischer: "Il faut se libérer"

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Interviews · 09/02/2011 à 11:18
09/02/2011 • 11:18

Pour l’entraîneur adjoint, l’ASNL ne s’en sortira que par le jeu et doit pour cela prendre davantage de risques.

Est-ce que l’ASNL est en danger aujourd’hui ?

Comme notre objectif a toujours été le maintien, on se sent en danger depuis que le championnat a débuté. Mais, il est vrai que cet enchainement de défaites accentue ce sentiment.

 

Est-ce que parmi les sept équipes qui semblent parties pour se battre pour éviter les deux dernières places de relégué, certaines te semblent mieux armées que d’autres ?

C’est difficile à dire car on ne sait pas comment les équipes réagissent dans la difficulté. Il y a plein de paramètres qui entrent en jeu et que l’on ne maîtrise pas. Depuis le début de saison, toutes ces équipes ont montré qu’elles étaient capables de battre des grosses cylindrées, mais aussi de perdre face à des mal-classés. Cette inconstance est également notre problème.

 

Ces dernières années, dans des situations similaires, vous avez toujours su réagir. Est-ce que cela veut dire que ce groupe a besoin de se sentir en danger pour se transcender ?

Je l’espère dans la mesure où cela peut nous permettre de nous en sortir à nouveau cette saison. C’est quand même dommage car nous avons eu la possibilité d’accrocher un wagon un peu plus haut, mais n’avons jamais réussi à effectivement nous y glisser. Je ne sais pas pourquoi, mais on n’a jamais réussi à regarder vraiment vers l’avant.

 

Est-ce que croire que vous allez forcément inverser la tendance ne peut pas aussi être un danger ?

Complètement. Il doit y avoir une prise de conscience énorme. Et c’est loin d’être trop tard puisque malgré nos quatre défaites consécutives, nous ne sommes pas relégables. Nous venons de griller plusieurs jokers et n’en aurons peut-être plus beaucoup. Il faut donc réagit vite.

 

As-tu l’impression que le groupe est touché mentalement ?

Heureusement qu’il est touché car cela prouve qu’il est conscient de cette situation. J’ai senti une très grande déception après notre défaite à Brest. Même si nous n’avons pas fait un grand match, nous avons pris un énorme coup sur la tête en encaissant un second but juste après avoir égalisé. Prendre un point n’aurait peut-être pas changé grand-chose mathématiquement au classement, mais cela nous aurait faits le plus grand bien mentalement.

 

On parle souvent de déclic pour inverser une spirale négative. C’est ce dont vous avez besoin aujourd’hui ?

Il ne suffira pas de gagner un match. Battre Auxerre samedi soir ne va pas résoudre tous nos problèmes. Il faudra persévérer lors des prochaines semaines et se mettre dans la tête que l’on va souffrir jusqu’à la fin de saison.

 

Est-ce qu’il faut pour cela accepter de sacrifier un peu le jeu pour mieux se concentrer sur l’efficacité notamment défensive ?

On ne gagnera pas en se contentant uniquement de défendre. Il faut surtout se lâcher, prendre des risques et ce n’est pas facile quand le niveau de confiance est très bas comme aujourd’hui. Nous avons parlé avec les joueurs pour essayer de les aider à se libérer.

 

Cela peut aussi être le rôle du public ?

J’espère que nos supporters sont conscients du danger. S’ils aiment le club et veulent vraiment nous aider, ils doivent être derrière nous et ne pas nous siffler à la première mauvaise passe.

 

L’AJ Auxerre, qui se trouve dans la même position que vous, risque de beaucoup miser sur les contres. Ce n’est pas forcément un style d’adversaire qui vous convient…

En même temps, peu d’équipes nous conviennent en ce moment… Cela va être un match compliqué, mais nous devons faire tout ce qu’il faut pour le gagner. Cela passe d’abord par davantage d’envie et d’agressivité. On doit pouvoir quitter la pelouse sans regret !


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