Pedretti: Une carrière en podiums (3/3)

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Interviews · 26/12/2015 à 10:44
26/12/2015 • 10:44

En une quinzaine d’années au plus haut-niveau, Benoit Pedretti a évolué dans les plus grands clubs français (Marseille, Lyon, Lille) et remporté plusieurs trophées. Retour sur les grands moments d’une carrière exemplaire.

Le podium des émotions

> Mon premier match pro avec Sochaux à Amiens en 1999/2000. J’avais 19 ans et m’entraînais avec l’équipe première depuis Noël. À quatre journées de la fin, je suis convoqué pour la première fois dans le groupe et entre en jeu en fin de match. Un moment qui ne s’oublie pas.

> Ma première sélection avec l’équipe de France contre la Yougoslavie (3-0) en 2002. Je remplace Thuram à dix minutes de la fin. C’était impressionnant et magique d’entendre la Marseillaise au stade de France mais aussi de côtoyer les champions du monde 1998 et champions d’Europe 2000. Ça m’a fait prendre encore plus confiance.

> La victoire en coupe de Ligue avec Sochaux en 2004. J’étais capitaine et soulever la coupe était un grand moment. Après plusieurs années ensemble, c’était un peu la fin d’un cycle pour nous puisque plusieurs sont ensuite partis comme Frau, Monsoreau puis plus tard Matthieu.

Le podium des exercices d’entraînement

> Les parcours « endurance technique » de Rudi Garcia. C’est une dizaine d’ateliers qu’il faut enchainer le plus vite possible. Par exemple toucher la barre, réussir un corner rentrant, faire une diagonale dans un but de hand, dribbler sans toucher un plot,… C’était physique d’enchaîner les deux tours, car il fallait aller chercher son ballon quand on ratait. Mickaël Landreau s’en sortait pas mal. Je n’étais pas très loin (sourire).

> Les « toros » à 4 contre 2. On en faisait beaucoup avec Jean Fernandez. C’est parfois un jeu, mais pas avec lui. Il fallait beaucoup presser. Cela nous permettait de progresser sur les passes et enchainements. C’est un exercice intense qui m’a aidé à jouer vite, lire les trajectoires et anticiper.

> Les jeux courts avec appuis, car on aime tous ces exercices de surface où ça va vite avec beaucoup de buts. Ça permet de rigoler, de frapper.

Le podium des regrets

> La Coupe du Monde 2006. J’ai participé aux éliminatoires jusqu’en 2005 puis les anciens Thuram, Makelele et Zidane sont revenus. À partir de là, je suis sorti de la liste et suis passé du statut de « titulaire » à ne plus être dans le groupe. Je n’ai jamais eu d’explications de la part du sélectionneur Raymond Domenech. J’étais déçu, car j’ai eu la chance de disputer un Euro et je sais comme c’est génial de vivre une telle aventure pendant plus d’un mois avec tout le pays derrière soi.

> L’élimination en quart de finale de Ligue des Champions avec Lyon. Après un 0-0 à Gerland lors du match aller, on tient notre qualification chez le Milan AC jusqu’à cinq minutes de la fin. Inzaghi et Chevtchenko marquent deux fois en trois minutes (3-1). Il y avait une énorme frustration, car nous avions vraiment les moyens d’aller plus loin cette année-là.

 

> La descente de l’AC Ajaccio en Ligue 2. L’équipe avait de grandes ambitions en recrutant Fabrizio Ravanelli. Finalement, on a fait une saison pourrie. Le coach s’est fait virer début novembre et je me blesse une semaine après pour cinq mois. Dur !

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