Lusamba: "D'abord progresser"

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Interviews · 14/08/2014 à 08:06
14/08/2014 • 08:06

Même avec un contrat professionnel en poche depuis mardi soir, la révélation nancéienne de ce début de saison ne veut pas brûler les étapes et n’oublie pas qu’il doit obtenir son bac S l’été prochain.

Quel souvenir garderas-tu de ton premier match professionnel contre Dijon ?

Mon but. Même en rêve, vu que je n’ai pas l’habitude de marquer, je n’imaginais jamais débuter comme cela. C’est magique. J’étais évidemment content, mais aussi déçu de ne pas avoir remporté une victoire. Je me souviens aussi de ma surprise la veille du match au moment où le coach a annoncé que je serai titulaire. Après la douche, j’ai téléphoné à mon papa pour lui annoncer. Il est venu à Picot avec mes deux sœurs.

 

Tu as reçu le chardon du match décerné par les supporters…

Ça m’a fait plaisir et m’encourage pour la suite. Je les remercie aussi pour le soutien au cours du match. On a senti le public derrière nous et ça nous a vraiment beaucoup aidés.

 

Les bonnes nouvelles se succèdent, puisque tu viens de signer ton premier contrat professionnel…

C’est une étape après plusieurs années de travail et en quelque sorte une récompense, mais surtout pas une finalité. Comme le dit le coach, il ne faut pas être juste professionnel sur le contrat. C’est sur le terrain qu’il faut le montrer.

 

Certains t’ont déjà abordé dans la rue pour te demander des autographes ?

Les rares fois où je suis sorti, personne ne m’a reconnu.

 

Contre Dijon, tu as évolué dans un rôle de milieu droit…

C’est le poste où je me sens le mieux. La saison dernière, j’ai plus souvent évolué en milieu défensif avec un système à deux récupérateurs. Au cours de ma formation, on m’a aussi fait jouer milieu offensif à droite, à gauche ou dans un registre de neuf et demi. Cette polyvalence ne me dérange pas du tout.

 

La présence d’un joueur expérimenté comme Joffrey Cuffaut derrière toi t’a aidé ?

Dès que j’avais le ballon, Joffrey faisait toujours l’effort pour me proposer une solution. Il m’a aussi guidé et replacé. Quand on débute, c’est ça le plus difficile : bien se positionner sur le terrain. J’ai profité de l’expérience des anciens.

 

Quels sont tes « grands frères » dans le vestiaire ?

Youssouf Hadji a aussi de la famille en Moselle. Cela nous a rapprochés. Il me parle beaucoup, me conseille sur les actions. Il est très fort techniquement. Je ne peux qu’apprendre et progresser à ses côtés. Quand je suis arrivé au club, il était encore là. Cela me fait bizarre de jouer aujourd’hui avec lui.

 

Et ton modèle dans le football ?

L’Espagnol David Silva (Manchester City), parce qu’il trouve de bons déplacements entre les lignes et possède une technique au-dessus de la moyenne.

Quel a été ton parcours jusqu’à ce premier match professionnel ?

Après avoir évolué jusqu’à l’âge de 13 ans à l’ESAP Metz, j’ai signé à l’AS Nancy-Lorraine. Le FC Metz m’a aussi contacté, mais Mohamed Ouadah a été plus convaincant. Je me suis retrouvé loin de ma famille, mais cela m’a rendu plus fort. J’ai ensuite débuté en équipe de France en catégorie U16. Cela m’a fait grandir.

 

As-tu été surpris que Pablo Correa t’annonce en fin de saison dernière que tu allais reprendre avec le groupe pro ?

Même si quelques coéquipiers me chambraient à ce sujet au centre de formation, je ne m’y attendais pas du tout. Du coup, mes vacances ont été plus courtes, mais aussi plus studieuses que d’habitude. Je voulais être prêt dès la reprise de l’entraînement. Mon ambition était de grappiller quelques minutes de jeu en fin de saison.

 

Ce premier match et ce premier but t’ont ouvert l’appétit ?

Maintenant que j’y ai goûté, j’ai forcément envie d’y retourner. Mais, mon objectif reste de progresser et de prendre de l’expérience.

 

Vendredi dernier à Orléans, votre travail a été récompensé par une première victoire…

Il était important que cela arrive rapidement. On a réussi une très bonne première mi-temps puis le terrain s’est dégradé avec la pluie. Il a fallu aller au combat. Nous sommes restés solidaires et solides. C’est très positif.

 

Dans trois semaines, c’est la rentrée scolaire. Cela ne va pas être trop compliqué de concilier football et terminale S ?

Avec monsieur Renault, le directeur de l’école, on va essayer de trouver la meilleure formule possible, car ma priorité est d’obtenir mon baccalauréat. Peut-être des devoirs à faire pendant les mises au vert si j’ai le bonheur d’être à nouveau dans le groupe…

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