Gregorini: "Lutter jusqu’au bout "

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Interviews · 02/05/2013 à 10:06
02/05/2013 • 10:06

Le gardien nancéien s’attend à un championnat serré jusqu’à l’ultime journée.

Depuis le début de l’année, vous n’avez encaissé que 16 buts et occupez la cinquième place du classement des défenses. Qu’est-ce qui a changé ?

Pour mieux figurer au classement, il fallait retrouver une assise défensive et stopper l’hémorragie. Quand on ne prend pas de but, on prend au moins un point. Tout le monde a donc fait les efforts nécessaires. Ensuite, notre nouvelle philosophie, avec davantage de jeu, ne s’est pas mise en place au détriment de la défense. Au contraire, quand on prend davantage de temps pour préparer les actions, que l’on fait circuler le ballon, cela offre moins d’occasions à l’adversaire.

 

Samedi dernier à Valenciennes, vous avez terminé votre cinquième match de la phase retour sans prendre de but. C’est ce qui donne de la confiance à un gardien ?

C’est certain. Chaque fois qu’un gardien ou qu’un défenseur entre sur la pelouse, son objectif est de ne pas prendre de but. Quand il y parvient, il a le sentiment d’avoir fait son match. Au contraire, quand on gagne 3-1 contre Evian, je suis évidemment content de l’avoir emporté mais la victoire me laisse tout de même un goût amer à cause du but encaissé.

 

Sur la rencontre à Valenciennes, vous y êtes pour beaucoup avec plusieurs arrêts décisifs. Est-ce que l’on se sent parfois invincible durant un match ?

Non. J’essaye juste de rester concentré, d’être vigilant jusqu’au coup de sifflet final. Nous avons vécu une deuxième mi-temps difficile et nous étions tous contents de prendre un point. Le mérite en revient à toute l’équipe.

 

Dans ce sprint final, est-ce que tu imagines que cela va rester extrêmement serré jusqu’à la ligne d’arrivée ?

Je le crois. Quand on voit que Sochaux ramène un point de Lille après avoir été mené 3-0, on doit s’attendre à lutter jusqu’au bout. On partait de loin mais on a réussi à sortir la tête de l’eau. Le plus dur est désormais de la maintenir au-dessus. Ça va être difficile mais on a va rester exigeant et redoubler d’efforts.

 

Est-ce que cette course-poursuite entamée depuis le début de l’année commence à se faire sentir dans les jambes mais aussi dans les têtes ?

Ces derniers mois, pour revenir à la hauteur des premiers non relégables, on a été obligé de puiser dans nos réserves. Il y a donc de la fatigue mais comme chez toutes les équipes en fin de saison. Mentalement, c’est plus facile aujourd’hui qu’il y a deux mois. Personne ne s’attendait à nous voir revenir. Ce qui a changé, c’est qu’aujourd’hui, on se bat pour rester au-dessus de cette ligne de flottaison.

 

Contrairement aux quatre derniers matchs, vous n’affrontez pas un concurrent direct mais un candidat au podium. Ça change quelque chose ?

Non, on le prépare comme un match à domicile qu’il faut gagner. Il ne reste plus que quatre matchs et on n’a plus trop le choix. Lyon ne joue pas dans la même catégorie que nous mais on doit mettre tous les ingrédients pour gagner. Ce ne sera pas évident car eux aussi ont besoin d’une victoire.

 

Comment trouves-tu cette équipe lyonnaise ?

Après avoir connu quelques difficultés la saison dernière, ils sont bien repartis et visent le podium. C’est l’une des grandes équipes de ce championnat. Ils viennent de perdre leur gardien Rémy Vercoutre (rupture ligaments croisés). J’ai une pensée pour lui et lui souhaite un prompt rétablissement. Nous étions ensemble en équipe de France espoir.

Lors du match aller, vous avez réussi un nul (1-1) à Gerland qui aurait pu se transformer en victoire. Cela vous incite à aborder ce match sans complexe ?

C’est vrai. Je me souviens que l’on s’était fait rattraper en fin de match sur une frappe déviée et que l’on avait des regrets. Il ne faudra pas en avoir au coup de sifflet final ce dimanche.

 

Avec la ligne d’arrivée qui se rapproche et forcément la pression qui monte, il faut oublier le classement ?

Tout à fait. Quand on entre sur le terrain, on ne doit penser qu’au plaisir de jouer. Depuis quelque temps, on prend beaucoup de plaisir à jouer ensemble, à défendre ensemble, à se défoncer les uns pour les autres. Il faut que ça continue. Après, on verra…

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