Amadou: "J’ai davantage d’énergie"

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Interviews · 18/09/2013 à 09:46
18/09/2013 • 09:46

Une discussion avec le coach après sa non-titularisation face à Tours l’a poussé à se remettre en question. Et lui a permis de gagner sa place à Créteil.

Vendredi dernier à Créteil, tu as débuté ton premier match de championnat…

J’attendais ce moment depuis le début de saison. Je l’ai appris durant la causerie de l’après-midi et j’étais super content. D’autant plus que je suis originaire de Colombes, situé à une demi-heure de Créteil, et que ma mère et mes frères se trouvaient dans les tribunes. Maintenant, il est certain que ce match restera gravé dans ma mémoire, mais que mon but est d’en enchainer d’autres.

 

Cette titularisation a effacé ta déception de ne pas avoir été choisi pour remplacer Sami lors du dernier match à Picot contre Tours ?

Cela a été très dur à vivre, car je ne m’y attendais pas. J’ai ensuite eu une discussion avec le coach qui m’a fait comprendre que je devais me remettre en question et travailler dur à l’entraînement. Cela a finalement été un mal pour un bien, car cela m’a donné davantage d’énergie. Comme le coach m’avait aussi dit qu’il était possible que l’on joue avec trois défenseurs centraux à Créteil, j’avais beaucoup d’espoir et j’ai essayé d’être le meilleur à l’entraînement pour gagner ma place.

 

Face à Créteil, tu as montré beaucoup de sérénité pour un premier match…

C’est mon tempérament. Je n’aime pas me mettre de pression, car cela peut vite te faire rater un match. J’ai essayé de relancer court, de jouer dans les pieds, mais aussi un peu plus long comme nous l’avait demandé le coach.

 

Évoluer au sein d’une défense à trois centraux t’a aidé ?

Je ne suis pas trop habitué à évoluer dans ce système, mais on s’est en bien sorti, car nos adversaires se sont finalement créés très peu d’occasions. Ce qui est important à trois, c’est de bien communiquer, car il faut compenser les montées des joueurs de couloir. Sur le terrain, j’étais plus proche de François. C’est donc lui qui m’a beaucoup parlé, m’a répété de faire attention à la profondeur. Il m’a aussi encouragé. C’est très important, car cela donne de la confiance et cela permet de se lâcher davantage. François m’a beaucoup aidé.

 

Est-ce que la Ligue 2 peut favoriser l’éclosion des jeunes de ta génération ?

En difficultés économiques, le club mise davantage sur ses jeunes. Cela veut dire que l’on a plus de chances de jouer qu’en Ligue 1, mais qu’il faudra pour cela être performant. Ce n’est pas notre jeunesse qui nous offrira une place de titulaire, mais notre travail sur le terrain. Nous devons être à la hauteur des espoirs que l’ASNL a placés en nous.

 

Pour cela, il faut avoir envie de bousculer la hiérarchie ?

Avant ma discussion avec le coach, j’avais l’impression d’arriver en troisième position après Bellugou et Sami pour le poste de défenseur central. J’avais peut-être trop tendance à me reposer sur mon contrat. Je sais aujourd’hui qu’il faut tout donner pour sortir du lot. Mon ambition est de jouer. La saison dernière, tu as débuté plusieurs matchs de coupes, mais toujours à l’extérieur.

Être titulaire à Marcel-Picot, c’est la prochaine étape ?

J’espère que ce sera possible dès ce vendredi contre Troyes et que je rééditerai la même prestation que le week-end dernier. C’est ma sixième saison à l’ASNL et jouer devant mes supporters me ferait vraiment plaisir. Cela représente beaucoup pour moi et je pense que cela peut m’aider d’entendre leurs encouragements.

 

L’équipe de Troyes ne doit pas te laisser de bons souvenirs ?

Je les ai souvent battus en jeunes, mais c’est devenu plus compliqué depuis que j’ai rejoint le groupe pro. La dernière confrontation a été très compliquée. On a perdu 3-0 là-bas en coupe de France. C’est une équipe technique avec des joueurs offensifs qui se projettent vite vers l’avant. Cela va être un gros match. Je pense toutefois que c’est un adversaire qui va mieux nous convenir, car cela va davantage ressembler à un match de Ligue 1.

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