Ne pas se voir trop beaux

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Interviews · 24/08/2012 à 07:09
24/08/2012 • 07:09

Auteur d’un superbe but à Lille, l'ancien attaquant de Monaco ne veut surtout pas tomber dans le piège de l’excès de confiance.

Ramener un point de Lille, c’est un exploit ?

Oui, car le LOSC possède une très grosse équipe. C’est du niveau de la Ligue des Champions. Je pense d’ailleurs qu’ils vont terminer à l’une des deux premières places de ce championnat. Je vois ensuite des équipes comme Lyon, Bordeaux et peut-être Marseille.

 

La manière dont vous avez gêné les Lillois doit vous rendre plutôt optimiste pour vos prochains déplacements ?

C’est bien de pouvoir défendre de la sorte, mais on doit améliorer notre jeu avec ballon et se créer davantage d’occasions. Je retiens surtout notre excellent état d’esprit, car on a tous fait les efforts nécessaires pour aider nos coéquipiers. C’est notre force. On se connaît à peu près tous puisque les nouveaux se sont vite intégrés. Il faut maintenant garder cette motivation pour tous les matchs et pas seulement ceux de gala.

C’est aussi encourageant à domicile puisque vous avez débuté par une victoire. Cela peut vous libérer ?

Cela peut aussi être un piège ! On ne doit pas se voir trop beaux. Ce n’est pas parce que l’on a bien négocié nos deux premiers matchs qu’il faut croire que l’on peut jouer mieux que le maintien. Bien sûr que l’on peut faire de belles choses avec ce groupe et son état d’esprit, mais cela sera surtout d’obtenir un maintien plus serein. On sait que tout va très vite dans le foot et qu’il faut sans cesse se remettre en question.

 

Toulouse est la dernière équipe à avoir gagné à Picot. Vous étiez d’ailleurs passé complètement à côté du match. Est-ce que son style de jeu ne vous convient pas ?

Ce que je sais, c’est que le TFC dispute le premier tiers du championnat et vise l’Europe. C’est une équipe très solide, qui s’appuie sur quasiment les mêmes joueurs depuis quatre ans. Ces derniers progressent ensemble et certains ont même été appelés en équipe de France. Ils vont en plus profiter de l’expérience de Zebina. Autant dire que ça va être compliqué pour nous.

 

Depuis cette défaite face au TFC en février dernier, vous avez enchaîné six matchs sans défaite devant votre public. Est-ce que cette série commence à avoir du sens ?

On n’y pense pas trop. À domicile ou à l’extérieur, on entre d’abord sur le terrain pour être bon défensivement et ne pas prendre de but. Ensuite, à Marcel-Picot, on doit aussi essayer de faire le jeu. C’est là où cela devient compliqué, car on n’est pas très bon dans l’utilisation du ballon. On travaille donc pour progresser dans les combinaisons d’attaque ou la vitesse de transmission.

Il est de toute façon de plus en plus difficile de s’imposer à domicile. Vous avez d’ailleurs été la seule équipe à gagner devant votre public lors de la première journée…

Je ne crois pas que l’on puisse tirer une vérité de cette statistique. Peut-être que les dix équipes qui reçoivent vont gagner ce week-end… En tout cas, je l’espère !

 

Que t’inspire le fait d’avoir inscrit tes cinq derniers buts sur des frappes depuis l’extérieur de la surface ?

Rien du tout. C’est peut-être une coïncidence… Je travaille beaucoup devant le but. Toute la panoplie de l’attaquant et pas spécialement ce genre de frappes. Je dois marquer davantage dans la surface. Le coach me le répète souvent. Il faut que j’accompagne les actions plus souvent. Ensuite, une fois dans la surface, cela va très vite et on n’a pas trop le temps de réfléchir. Il faut sentir les bons coups pour être au bon endroit au bon moment puis montrer plus de hargne que l’adversaire.

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