Dembélé, un duel de frangins

Retour
Interviews · 27/11/2017 à 12:35
27/11/2017 • 12:35

Ce mardi soir, Malaly et Mana Dembélé pourraient se retrouver face à face sur la pelouse de Picot. L’attaquant nancéien attend ce moment avec impatience. Il parle des bons conseils de son grand frère et revient sur son début de saison.

La réception du Havre, où évolue ton grand frère Mana, doit forcément être particulière pour toi…

Je l’attends depuis la publication du calendrier. C’est le premier match que j’ai cherché et cela tombe en plus la veille de son anniversaire. Ce serait la première fois que l’on se retrouve face à face. J’espère qu’il sera présent.

 

Vous avez beaucoup joué ensemble durant votre jeunesse ?

Pas trop, car on a quand même neuf ans d’écart. Quand il est parti à Châteauroux, j’étais trop petit pour jouer avec lui. Il a ensuite fait son chemin. J’ai en revanche beaucoup joué avec mes autres frères. Nous sommes une famille nombreuse avec cinq garçons et cinq filles.

 

Est-ce que sa carrière a influencé ton envie de devenir footballeur ?

Quand il était à Châteauroux, j’étais trop petit pour comprendre ce qu’il était en train de réaliser. Je jouais alors au foot pour le plaisir sans penser en faire mon métier plus tard. Lors de son premier match, toute la famille était devant le téléviseur pour le regarder. Quand j’ai vu tout le monde aussi heureux, cela m’a donné envie de suivre la même voie. C’est devenu mon rêve et je l’ai accompli. Il ne faut pas cependant pas s’arrêter là.

Malaly Dembélé

C’est grâce à lui que tu as intégré le centre de formation de l’ASNL…

J’évoluais alors en U17 honneur en région parisienne. Après plusieurs essais non concluants dans des clubs français, je suis allé une semaine à Cremonese en Italie, mais mon frère ne souhaitait pas que je signe là-bas. Il m’a forcé à venir faire un essai à Nancy. Je suis resté quinze jours et j’ai signé un premier contrat de deux ans.

 

Ces trois années en forêt de Haye ont été déterminante dans ta progression ?

Quand je suis arrivé, j’ai pris une claque, car j’ai immédiatement vu la différence de niveau. Cela n’avait rien à voir avec le monde amateur. Durant les six premiers mois, je n’ai pas beaucoup joué et j’ai commencé à cogiter. Mon frère et mes amis m’ont parlé pendant les vacances de Noël et j’ai ensuite commencé à marquer des buts. J’ai alors beaucoup progressé notamment physiquement où je peux désormais courir pendant 90 minutes.

 

Cela n’a pas été trop difficile de voir Mana retourner à Guingamp après son prêt à l’ASNL ?

J’aurais évidemment préféré qu’il reste, mais j’avais déjà mes habitudes au centre de formation. Vu que je n’habitais pas chez lui, cela ne m’a pas trop affecté. On reste aussi tout le temps en contact. Il me conseille énormément, me dis de me lâcher et de ne pas trop me prendre la tête. Avec plus de 250 matchs de Ligue 2, il sait de quoi il parle.

Malaly Dembélé

Vous évoluez tous les deux au poste d’avant-centre…

Mana a commencé en défense alors que j’ai toujours joué en attaque. Les gens disent qu’on se ressemble beaucoup dans le jeu, mais je ne sais pas trop. Je serai plus fin techniquement et lui serait plus adroit devant le but. L’idéal serait de jouer ensemble, mais ça va être compliqué.

 

Après un début de saison où tu as clairement manqué de réussite, tu as ouvert ton compteur à Angers en Coupe de Ligue puis tu as enchainé face à Lens, Ajaccio et Auxerre…

Le but d’Angers m’a fait énormément de bien. Pour la première fois, j’étais en manque de confiance après avoir raté quelques occasions et surtout le penalty à Nîmes. J’y ai souvent pensé. J’avais alors du mal à montrer mon vrai jeu et n’ai d’ailleurs pas encore retrouvé mon meilleur niveau. Ça va venir au fur et à mesure.

 

Tu t’es toujours créé des occasions, ça te rassurait ?

Je savais que ça allait finir par entrer au bout d’un moment. J’ai continué à travailler et cela a porté ses fruits. Il y a aussi un énorme fossé entre le CFA 2 et Ligue 2. Certains, comme Amine (Bassi), s’adaptent plus vite que d’autres. Pour y parvenir, il faut être régulier le plus longtemps possible.

 

Tu as une idée du match qui attend l’ASNL ce mardi soir face au Havre ?

Ils ont bien commencé, mais ont perdu quelques matchs ces dernières semaines et se sont fait sortir de la Coupe de France contre une équipe amateur (Évreux). C’est peut-être mieux de les affronter en ce moment qu’en début de saison. D’autant que l’on est toujours invaincu à domicile. On a montré de belles choses lors des derniers matchs. Il faut poursuivre sur cette voie, continuer à produire du jeu, mais aussi gagner en solidité pour réussir à conserver le score.

Flèche gauche Flèche droite