Hadji: "Un derby, c’est excitant !"

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Interviews · 28/11/2016 à 18:03
28/11/2016 • 18:03

Youssouf Hadji a découvert très tôt la rivalité entre les deux clubs lorrains. Dans sa ville de Creutzwald, il était en effet entouré de supporters messins. C’est ensuite monté d’un cran lors qu’il a découvert l’intensité des derbys en équipe de jeunes puis en professionnel.

Tu as grandi à Creutzwald entouré de supporters du FC Metz…

Comme mon frère Mustapha jouait à Nancy, tous mes copains supportaient aussi l’ASNL. Il y avait une petite rivalité avec ceux qui soutenaient les grenats, mais ils ne nous chambraient pas beaucoup, car l’ASNL était plus forte que Metz (sourire).

 

Tu n’allais jamais à Saint-Symphorien ?

J’y suis allé une fois ou deux fois mais mon cœur était nancéien. Même si on était plus proche de Metz que de Nancy, grâce à mon frère, la maison de quartier organisait surtout des déplacements pour aller à Marcel-Picot.

 

Est-ce que les deux clubs se sont trouvés en concurrence pour te faire signer dans leur centre de formation ?

Quand Francis De Taddeo m’a contacté pour le FC Metz, j’avais déjà découvert le centre de formation de la forêt de Haye grâce à deux essais. Cela s’était très bien passé avec Rachid Maatar et j’avais très envie de suivre les pas de mon frère. Il était logique que je signe dans mon club préféré.

Tu te souviens de ton premier derby ?

C’était en moins de 17 ans. On a parlé que de ce match pendant toute la semaine. C’était sur le terrain annexe de Marcel-Picot derrière la tribune Hazotte. J’ai immédiatement ressenti la rivalité entre les deux clubs. Il y avait plus d’intensité et d’agressivité que sur les autres matchs. C’était vraiment un ton au-dessus. On avait partagé les points puis encore lors du match retour. Je me souviens avoir pris un carton rouge lors de ce deuxième derby à Metz.

 

Ton premier derby en professionnel remonte à la saison 2002/2003 à Marcel-Picot…

C’est un souvenir bizarre, car je marque et on perd (1-2). Je revenais de blessure et m’étais préparé à fond pour ce derby. Metz jouait la montée alors que nous étions dans les bas-fonds de la Ligue 2. On se battait pour ne pas descendre en National et cette défaite avait été très cruelle.

 

Tu as pris ta revanche en 2007/2008 avec une victoire à Marcel-Picot…

C’était la superbe saison où l’on finit au pied du podium et de la Ligue des Champions. J’ouvre le score puis Metz égalise à trois minutes de la fin. On arrache la victoire sur l’action suivante grâce à Monsef Zerka. Avec un tel scénario, on est passé par toutes les émotions. Cela reste l’un des moments magiques de ma carrière.

Est-ce vraiment tendu sur le terrain ?

Il y a moins d’animosité aujourd’hui, car moins de Lorrains dans les deux équipes. C’était beaucoup plus chaud en équipes de jeunes. Cela a un peu perdu de sa saveur. D’autant que l’on ne se connait pas trop entre joueurs. Je vais juste retrouver mes anciens coéquipiers rennais Mevlüt Erding et Georges Mandjeck.

 

Tu as aussi obtenu deux nuls (0-0) à Saint-Symphorien, ce qui ne fait que 4 derbys en 16 saisons au plus haut-niveau…

C’est peu en effet. Je le regrette, car ce ne sont pas des matchs comme les autres. J’aurais vraiment aimé jouer le match retour la saison dernière, mais j’étais blessé. Je me souviens de l’incroyable accueil des supporters sur la route menant au stade Marcel-Picot. Cela donne le ton pour les joueurs qui ne connaissent pas ce derby lorrain. Cela permet d’être tout de suite dedans.

 

Vous en avez parlé aux nouveaux joueurs ?

Certains nous ont déjà demandé si c’était aussi chaud que cela. On essaie de les prévenir, mais ils ne pourront comprendre que le jour J. Cela ne doit en tout cas pas les bloquer, mais plutôt les rendre impatients de disputer ce derby. Il y a beaucoup d’enjeux. C’est super excitant. J’adore cela !

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