L'équipe des 50 ans par Olivier Rouyer

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Interviews · 02/09/2017 à 18:46
02/09/2017 • 18:46

Olivier Rouyer présente les onze lauréats élus par les supporters sur asnl.net.

n°1 : Jean-Michel Moutier

« Je me souviens de son arrêt décisif en demi-finale de la Coupe de France. En sortant le pénalty de Pintenat alors que l’on était mené par Sochaux, il nous permet de faire un retour fantastique et de nous qualifier pour la finale. Il n’était pas grand, mais avait un bon timing et une excellente détente. Jean-Michel était aussi très fort sur sa ligne. On le chambrait beaucoup. C’est certainement le gardien qui s’est fait le plus enguirlander par ses copains (sourire). Il a aussi passé beaucoup de temps à subir les coups francs de Michel (Platini) avec les fameux mannequins. »

 

n°2 : Michaël Chrétien

« Je me souviens d’abord du joueur de couloir avec ses prises de risque, ses montées, sa qualité de centre et ses dribbles. Ses montées permettaient aux attaquants de marquer des buts. C’était un latéral sérieux dans le replacement et le jeu défensif. C’est aussi un gamin de Nancy comme moi. Nous avons eu le même parcours sauf que j’étais plus près du stade que lui (rires) ! »

Michaël Chrétien

n°3 : Frédéric Biancalani

« Je l’ai lancé en professionnel. Il devait avoir les oreilles cassées durant la mi-temps où il était devant mon banc (rires). Cela n’était pas marrant pour lui de m’entendre sans cesse le reprendre. Frédéric incarne la fidélité, la générosité, l’enthousiasme, l’agressivité, le don de soi. Dans un club, c’est absolument génial d’avoir un joueur comme lui, car il répond présent pendant le match, mais aussi durant la semaine d’entraînement, au cours de l’échauffement et même sur le banc de touche. »

 

n°4 : Sébastien Puygrenier

« Chaque fois qu’il y avait un coup franc ou un corner, on voyait Sébastien monter et on savait que cela allait offrir au minimum une occasion et souvent un but. Sa puissance défensive rejaillissait au niveau offensif dans la surface adverse. C’était aussi un défenseur avec beaucoup d’impact et d’agressivité. »

Sébastien Puygrenier

n°5 : André Luiz

« Il y avait plus de finesse chez André Luiz. On sentait une vraie aisance technique sur ses relances et ses interceptions. C’était beau à voir. Il était aussi intelligent dans son placement et parfaitement complémentaire avec Sébastien (Puygrenier). Il existait une belle complicité entre eux. »

 

n°6 : Pascal Berenguer

« Ce poste de milieu défensif est certainement le plus ingrat d’une équipe de football. Tu dois attaquer, mais aussi défendre. Tu as envie d’y aller, mais tu dois aussi faire attention. Ils sont tous capables de marquer des buts extraordinaires. Pascal a envoyé quelques missiles. Eric Martin aussi. »

 

n°7 : Olivier Rouyer

« Quel bonheur de réussir dans un club comme joueur puis entraîneur après avoir débuté comme supporter ! Mes années de joueur sont tombées au bon moment, car j’avais une complicité géniale avec Michel (Platini). Ensuite, comme entraîneur, j’ai repris une équipe un peu moribonde à qui j’ai essayé de redonner le sourire. Nous avons dû finir troisièmes ou quatrièmes sur les matchs retour, mais cela n’a pas suffi pour maintenir le club en D1. Je regrette de ne pas avoir ensuite réussi à faire remonter l’ASNL. Je suis en tout cas toujours autant passionné. Je gueule quand ils ont de mauvais résultats, suis énervé quand ils se font éliminer par Monaco et fou de joie quand ils réussissent un bel exploit. »

Olivier Rouyer

n°8 : Ruben Umpierrez

« Un mec génial et un partenaire fantastique. Il a mis un peu de temps à s’adapter au football français, mais il a ensuite régalé l’ASNL. Il était bourré de talents. J’ai joué une saison avec lui, mais il n’était pas toujours titulaire. J’aurais aimé m’éclater davantage avec lui parce qu’il était hyper doué. C’est un vrai regret. »

 

n°9 : Tony Cascarino

« Ce n’est pas l’avant-centre le plus technique, mais quelle présence devant le but ! Il avait cette envie, cette détermination. Même s’il est plus petit, je retrouve un peu le même feeling et la même adresse chez Luis Suarez. Tony était également un point fixateur et n’avait surtout peur de rien. »

 

n°10 :Michel Platini

« C’est le must ! C’était un joueur très collectif qui brillait, mais faisait aussi briller les autres. Par sa technique, il éclairait le jeu. Il était la lumière et nous les fils électriques. On lui donnait le ballon carré et il le rendait plus rond que rond. C’était aussi le leader naturel de notre équipe. »

Michel Platini

n°11 Tony Vairelles

« Quand j’ai vu la fougue et la détermination de ce gamin, je me suis dit qu’il fallait lui donner sa chance. Je l’ai pris sans hésiter et il n’a pas déçu. Son envie de réussir était monumentale. Il était même trop généreux et n’a parfois pas su se canaliser. Avec son talent, il aurait pu faire une carrière encore plus grande et notamment évoluer plus longtemps en équipe de France. »

 

Entraîneur : Pablo Correa

« Même si j’éprouve toujours un sentiment particulier pour monsieur Redin, le choix de Pablo est logique. Il a réussi des choses très intéressantes, a organisé le club, gagné la Coupe de la Ligue et disputé deux fois la Ligue Europa. Il y a aussi une continuité que j’aime bien. Il a été joueur puis entraîneur avant de partir et revenir. »

 

Président : Jacques Rousselot

« On peut avoir une pensée pour le président Cuny, qui a fondé ce club et anticipé pas mal de choses. Mais, Jacques Rousselot a incontestablement marqué l’ASNL lors de ses 23 années de présidence. Il est arrivé à un moment où le club était en difficulté financière et l’a redressé. »  

Jacques Rousselot

La conclusion du consultant

« Les supporters ont choisi des joueurs qui ont une forte identité club, alors que c’est quelque chose que l’on a parfois du mal à retrouver dans le football moderne. Ils s’identifient à des hommes qui mouillent le maillot. C’est à l’image de la Lorraine, qui a dû se battre pour surmonter des périodes difficiles. Il y a donc beaucoup de fidélité et de générosité dans cette équipe, mais aussi énormément de talent. Les choix peuvent ensuite se discuter, mais ce onze me semble cohérent. D’autres joueurs de ma génération auraient pu aussi y figurer. Je pense à Carlos Curbelo, certainement le meilleur libéro de l’histoire de l’ASNL, Philippe Jeannol, Eric Martin ou Paco Rubio. On a en tout cas la possibilité de faire une très belle équipe bis ! »

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