Fernandez: "Un nouveau cycle"

Êtes-vous impatient de disputer ce premier match de la saison ?

Comme chaque saison. Après six semaines de préparation, on se languit tous de reprendre la compétition, avec tout ce que cela comporte d’interrogations sur le niveau de l’équipe. Et de savoir que l’on va jouer Lille, la meilleure équipe du championnat, il y a encore plus d’inquiétude. On sait que l’on finira très loin d’eux en championnat, mais on se demande si nous sommes capables de les battre sur un match.

Les rencontres de préparation vous ont déjà permis d’avoir une bonne idée de votre équipe ?

Pour définir une équipe type, il va falloir attendre les premiers matchs de championnat. Ce qui est important pour un entraîneur, surtout quand il découvre son groupe, ce sont dans un premier temps les entraînements, puis les matchs de préparation et après de voir comment réagissent les joueurs en compétition. J’ai connu des joueurs très forts à l’entraînement, mais que l’on ne voyait pas en match. Et vice-versa. De toute façon, à un ou deux joueurs prés, on sait déjà avec quelle équipe on va jouer cette saison. Après, il peut y avoir de bonnes comme de mauvaises surprises. On devrait donc pouvoir arrêter notre équipe type à la fin du mois d’août.

Il faut donc laisser du temps à cet effectif avant de le juger ?

Je le pense. On est reparti pour un nouveau cycle. Je savais que cela allait être difficile puisque Féret, N’Guemo et peut-être aussi Hadji avaient des bons de sortie. Cela laisse l’équipe avec un gros déficit sur le plan technique. Si le président m’avait alors demandé des résultats immédiats, je n’aurais pas pris le risque de venir. D’autant qu’il n’y avait pas de gros moyens pour recruter. Par contre, avoir du temps pour faire de Nancy une très bonne équipe de Ligue 1, ce challenge me plait beaucoup. Cela veut dire que l’on va passer par des moments difficiles. Le public doit s’y attendre. Mais, avec le temps et mon expérience, je me sens capable de faire une équipe solide, efficace et de qualité.

La défense n’a pas bougé par rapport à la saison dernière. C’est rassurant de pouvoir déjà compter sur certains automatismes dans ce secteur ?

Il est clair que pour faire des résultats, il faut une bonne organisation défensive. L’équipe a encaissé beaucoup de buts la saison dernière, un peu moins sur la fin, car elle était bien concentrée sur l’objectif du maintien. La défense a aussi souvent changé au niveau de l’organisation et des joueurs en raison de blessure ou de méforme. Comme Chrétien et Loties ont été blessés durant la préparation, je ne sais pas encore si je vais m’appuyer sur les mêmes joueurs. En revanche, je sais que nous avons deux bons gardiens et un bon défenseur avec André Luiz. C’est un leader de vestiaire et notre capitaine. Ensuite, il y a cinq ou six joueurs de qualité avec lesquels nous devrons trouver les automatismes et la bonne coordination sur le plan défensif.

Pour gagner, il faut aussi marquer des buts…

C’est encore un plus gros chantier. L’équipe ne marque pas beaucoup. On l’a vu la saison dernière, hormis lors des derniers matchs dans un contexte un peu plus favorable. C’est une équipe qui va entamer un nouveau cycle avec un nouvel entraîneur et beaucoup de jeunes joueurs de qualité, mais qui manquent un peu d’expérience. On a donc beaucoup de travail.

Débuter par la réception du champion de France en titre est une bonne chose ?

C’est difficile de démarrer par Lille. On dit souvent que les grosses équipes ont du mal à démarrer leur championnat, mais les Lillois ont déjà montré leurs qualités lors du trophée des Champions, un match qu’ils n’auraient jamais dû perdre. Les recrues (Basa, Payet, Pedretti) se sont mises au diapason et c’est déjà une équipe bien huilée dans tous les domaines. Ce n’est donc pas une bonne chose pour nous. Cela va être compliqué, mais on va essayer de leur poser des problèmes. Sur un match, même si l’on ne joue pas dans la même catégorie, tout est possible.