Sami: "Cette injustice doit provoquer une révolte"

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Interviews · 16/11/2010 à 08:55
16/11/2010 • 08:55

Même s’il était très en colère au coup de sifflet final à Bordeaux, Joël Sami veut oublier l’énorme erreur d’arbitrage dont a été victime l’ASNL ou plutôt l’utiliser pour se révolter samedi prochain face à Valenciennes.

Avez-vous digéré le second but bordelais du week-end dernier ?

Cela a été très dur à encaisser mais il faut se dire que l’on ne peut plus rien faire après le match. Il faut même essayer de ne plus y penser ou plutôt utiliser cette injustice pour provoquer une révolte. C’est ce qui était arrivé après notre défaite à Marseille et nous avions battu Lorient au cours d’un match costaud. Nous sommes déterminés à prouver que malgré toutes ces injustices, nous sommes capables de gagner des matchs et de nous en sortir.

 

Cette erreur d’arbitrage est d’autant plus cruelle que vous aviez plutôt bien résisté défensivement…

C’est quand même embattant, car même quand on ne prend pas de but, on nous en invente ! C’est dommage car j’ai vraiment senti un changement d’état d’esprit collectif. On était vraiment tous soudés pour bien défendre et on a juste commis une faute d’inattention sur le premier but. L’idée était de laisser les Bordelais jouer et de miser sur les contres. Ils se sont épuisés et nous avons commencé à sortir davantage à une demi-heure de la fin. Cette tactique a fonctionné puisque nous avons réussi à égaliser.

 

Cela sera forcément différent samedi soir face à une équipe de Valenciennes qui aime jouer en contre et va certainement vous laisser la direction du jeu ?

Il faut tout de même garder la même idée de bien défendre et d’attendre les bons coups. Il ne faut pas se précipiter et partir à l’abordage. Si on ne marque pas, il faut attendre et ne pas prendre plus de risques. Surtout que l’on est physiquement prêt pour bien finir les matchs.

 

Photo GdB / D. Le LannIl faudra notamment surveiller Grégory Pujol qui réalise un excellent début de championnat…

Ce n’est pas forcément l’avant-centre qui fait le plus peur dans ce championnat de Ligue 1 et il faut encore plus s’en méfier. Il est souvent bien placé, se déplace intelligemment, joue avec justesse et possède de bonnes qualités techniques.

 

Deux matchs de suite à domicile, c’est peut-être une belle opportunité pour inverser la tendance à Marcel-Picot…

Je pense que l’on a déjà commencé à inverser la tendance. On s’est bien habitué à la pelouse et suis persuadé que l’on va désormais gagner plus de matchs à domicile qu’à l’extérieur. Déjà contre Lyon, on a vu de belles choses. On a ensuite battu Lorient et on méritait de récidiver face à Monaco. Pour moi, cette défaite reste un accident et je suis très confiant pour la suite de notre parcours à la maison.

 

Dans un championnat aussi serré, est-ce qu’il faut tenir compte de votre 19ème place ?

Elle doit nous signifier qu’il faut absolument gagner face à Valenciennes. Mais, au regard du classement et du nombre de points, on doit également garder à l’esprit que tout ne sera pas terminé en cas de mauvais résultat. Comme tout va très vite dans les deux sens, il est surtout important de réaliser une bonne série pour prendre un peu d’air au classement.

 

Le plus ennuyeux, c’est peut-être votre différence de but…

Oui, c’est ce qui m’embête et d’autant plus que je suis défenseur. À cause de cette différence de but largement négative, il faut se dire que l’on ne compte que 13 points et non 14. Il ne faut plus lâcher et partir tous à l’attaque pour essayer d’égaliser quand on est menés au score. On doit redevenir costaud tout le temps et jusqu’à la fin du championnat.

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