Fischer, de la Pologne au Brésil

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Interviews · 23/12/2014 à 10:27
23/12/2014 • 10:27

En charge de la politique sportive depuis cet été, l’ex-joueur et entraîneur travaille sur le développement de réseaux à l’étranger. Il s’intéresse notamment à plusieurs pays d’Europe de l’Est et d’Amérique du Sud.

Le recrutement

« C’est ma mission la plus importante car cela impacte directement l’équipe professionnelle. Il faut avoir une vision stratégique à moyen terme, savoir qui prolonger ou faire attendre. Cela signifie que nous avons déjà un aperçu de notre effectif sur les trois prochaines saisons. Mais, ce n’est pas figé. Le football impose de s’adapter en permanence comme lors d’un départ imprévu. On l’a vécu l’été dernier avec Bellugou.

Pour le recrutement, après avoir défini les profils recherchés avec Pablo, on essaye de trouver des joueurs correspondants. Plusieurs facteurs peuvent entrer en compte comme l’état d’esprit ou l’expérience. Pour cela, je regarde beaucoup de matchs en vidéo. C’est difficile de se faire une bonne idée du joueur mais ça suffit pour en éliminer. Si ce premier aperçu est positif, on regarde d’autres matchs puis on se déplace pour voir le joueur. C’est ce qui s’est passé avec Jonathan Iglesias que Pablo a vu jouer en Uruguay. »

Une base de données

« Cette saison, nous avons mis en place une base de données pour répertorier les joueurs de Ligue 2 et de National. Ceux de Ligue 1, on les connait mieux et ils sont de toute façon moins abordables pour nous même en cas de montée. Lors de chaque journée de championnat de L2, tous les matchs sont observés.

Chaque entraîneur du centre de formation doit assister à une rencontre ou la regarder ensuite sur DVD. Il entre ensuite son rapport dans la base de données en indiquant les joueurs intéressants. C’est un travail formateur et très intéressant pour eux. On complète ensuite les fiches avec diverses informations comme la durée du contrat ou le nom de l’agent. Cette base de données me permet de faire un tri très rapide quand je reçois des propositions de joueurs évoluant en France. »

De la Pologne au Brésil

« On travaille sur le développement de réseaux à l’étranger. En Europe, on s’intéresse à la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne. Ce n’est pas encore trop cher. Il faut maintenant y trouver des joueurs talentueux. Éric Martin y est allé observer des matchs mais on n’a pas encore assez de recul pour connaitre le niveau de ces championnats. On poursuit aussi notre prospection en Uruguay et au Brésil, où je me suis rendu en octobre dernier.

On n’oublie pas l’Afrique mais plutôt pour notre centre de formation. Nous sommes en réflexion pour nous développer via une école récemment ouverte dans le centre de Dakar. Nous avons aussi des projets au Togo et au Cameroun. L’idée est d’avoir un œil sur des joueurs que l’on pourra faire venir une fois majeurs. Le potentiel est énorme mais il faut voir si la différence de niveau n’est pas trop grande avec nos championnats français. Il faudra essayer pour voir ce que cela donne car on peut faire des coups à moindre coût. »

Le négociateur

« Depuis le départ de Nicolas Holveck, je suis en charge de la gestion des contrats. Cela peut être pour négocier la signature d’une recrue ou prolonger un joueur comme Karim Coulibaly en septembre dernier. C’est quelque chose de totalement nouveau pour moi. C’était d’ailleurs l’intérêt de ce poste car je suis là pour apprendre.

En général, il y a un peu de casse durant les phases d’apprentissage. On veut éviter cela (sourire). Je peux compter sur Pascal Rivière qui maitrise tous les règlements sur le bout des doigts. C’est important car c’est très compliqué et en perpétuel mouvement. D’ailleurs, les agents ne connaissent pas toutes les lois ce qui me permet de pouvoir faire jeu égal avec eux (sourire). Quant aux questions d’argent, elles sont très réduites pour le moment vu que l’on est encadré par la DNCG. Ça limite les discussions. »

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