Cartier : "Je vais suivre les Bleus"
Concentré sur ses échéances avec l’ASNL, Albert Cartier ne va pas suivre la Coupe du Monde avec assiduité. Supporter des Bleus, il s’attend à une compétition offensive et cite le Brésil comme favori.
Comment allez-vous vivre cette Coupe du Monde ?
En général, je regarde tous les matchs mais ce sera différent cette année puisque nous sommes en pleine compétition. On n’aura pas forcément le temps d’être disponible. C’est difficile aussi de se concentrer et de passer du temps sur un évènement comme celui-là quand on a nous-même des échéances et des objectifs à court, moyen et long terme.
Cela vous frustre de ne pas pouvoir la vivre à 100% ?
Non, pas du tout, car je fais ce que j’aime !
Quelles sélections souhaitez-vous suivre en priorité ?
Lors des précédentes éditions, je suivais même les petites nations. On prend du plaisir à voir un football, des stratégies ou des organisations différentes. Cette année, je vais d’abord regarder la France.
Est-ce que ces matchs peuvent vous enrichir pour votre métier de technicien ?
Lorsqu’on débriefe une Coupe du Monde, on se rend souvent compte d’un nouvel élan. Ce n’est pas au niveau des organisations de jeu qu’on a déjà presque toutes vues. C’est plutôt au niveau de la philosophie de jeu par rapport aux joueurs à disposition. Cela peut être intéressant. Cette compétition va de toute façon enrichir le football international. On va voir de nouveaux joueurs, de nouvelles combinaisons sur coups de pied arrêtés ou dans la capacité à récupérer le ballon.
Avez-vous déjà une idée de l’orientation que pourrait prendre cette Coupe du Monde au niveau du jeu ?
Je pense qu’elle sera encore plus offensive que les précédentes. C’est l’évolution actuelle du football. On voit aujourd’hui des 5-0 dans le football italien ce qui n’arrivait peut-être qu’une fois dans la saison il y a vingt ans. On le constate aussi dans le football anglais. Les Allemands ont eux toujours été portés vers l’avant. C’est aussi vrai chez les Bleus. Leurs arguments ne sont pas au milieu, pas forcément en défense mais en attaque grâce à la qualité de nos joueurs.
C’est la première fois qu’une Coupe du Monde se dispute à cette période de l’année en cours de championnat. Est-ce que cela peut changer quelque chose ?
On a déjà constaté beaucoup de blessures dans toutes les sélections car il a fallu concentrer beaucoup de matchs dans ce premier tiers de la saison. Ça a évidemment fait des dégâts, car les joueurs ne sont pas des machines. Ça va aussi avoir des répercussions après la compétition avec certainement de gros coups de mou chez certains joueurs. Le championnat anglais va par exemple reprendre deux ou trois joueurs seulement après la finale. Sans l’afficher, je pense que les grands clubs préféreraient que leurs joueurs n’aillent pas très loin dans la compétition.
Quel est votre favori ?
Le Brésil, car il possède cette créativité et des joueurs capables de faire la différence. L’Argentine peut aussi être bien classé. J’ai envie de voir l’équipe de France le plus haut possible mais je ne la place pas parmi les favoris. Les Bleus en demi-finale, ce serait déjà magnifique mais je crains que ce soit difficile. Après, peut-être que des joueurs vont se révéler en défense ou au milieu de terrain. Cela va en tout cas être une compétition comme toujours passionnante.
