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Un joueur

Samuel Eto’o
« C’est le joueur qui m’a vraiment marqué quand j’étais gamin. Il a été refugié et sans-papiers à Paris puis a joué pour le Real, Majorque et a explosé avec le Barca. Il est devenu l’un des meilleurs attaquants au monde. J’ai eu la chance de l’affronter lors d’un match amical avec Tromsø alors qu’il évoluait dans le club russe de Makhatchkala. Nous avons discuté un peu. Il m’a encouragé et m’a donné des conseils qui m’ont été très précieux durant ma carrière. J’ai beaucoup de respect pour lui. C’est la fierté de toute l’Afrique. »

 

Un entraîneur

Marcelo Bielsa
« Pep Guardiola ou José Mourinho sont de grands entraîneurs mais je vais citer Marcelo Bielsa. Je pense que Lille a atteint ce niveau grâce aux fondations posées par Bielsa durant ces quelques mois dans le Nord. Désormais à Leeds depuis 2018, il a réussi à faire remonter le club en Premier League. Ce n’est jamais simple de s’extirper du Championship. Il n’a pas la reconnaissance qu’il mérite. Ce serait différent s’il était à la tête de Paris, Barcelone ou Manchester City. »

 

Un club professionnel

Manchester United
« J’ai découvert le monde professionnel lors d’un essai à Manchester United. J’avais 20 ans. Je me suis entraîné une semaine avec le groupe professionnel puis une autre avec la réserve où évoluait notamment Paul Pogba. J’ai eu beaucoup chance d’être accueilli par Patrice Evra. Je regardais les joueurs travailler avant, pendant et après chaque séance. J’ai compris qu’ils n’étaient pas là par hasard, qu’ils savaient ce qu’ils voulaient et qu’ils se donnaient tous les moyens pour y arriver. J’ai beaucoup appris de cette expérience et j’ai ensuite toujours donné le maximum. »

Un club amateur

L’école de foot Jean Ndiaye
« C’est un petit club de quartier à Dakar. C’est là où tout a débuté. Avec mes copains, on a appris les bases du foot. Cette école de foot était dirigée par mon père. Il était sévère avec moi et ne me laissait rien passer. C’était dur à accepter. En grandissant, j’ai compris qu’il voulait juste m’aider à réussir et je lui en suis très reconnaissant. Aujourd’hui, il est très fier de moi. »

 

Une sélection nationale

Le Sénégal
« J’ai enchainé quasiment toutes les sélections avec l’équipe junior, espoir, olympique et maintenant A. Ce sont toujours des moments inoubliables. Quand on joue à domicile, tout le pays est derrière nous. On a très envie de nous qualifier pour la prochaine Coupe du Monde. Pour cela, après avoir terminé premier de notre groupe de qualification, on doit maintenant gagner les barrages en mars prochain. Il n’y a que cinq qualifiés en Afrique (NDLR : 5 qualifiés sur 54 équipes africaines alors que l’Europe compte 13 qualifiés pour 55 équipes engagés dans les éliminatoires). »

 

Un match

Sénégal-Cameroun en 2017
« C’était ma première participation à une Coupe d’Afrique des Nations. On avait une belle équipe capable d’aller jusqu’au bout de la compétition. Sauf qu’on ne trouve pas la faille face au Cameroun en quart de finale. Ils nous laissent le ballon pendant tout le match et nous battent aux tirs au but. Je devais tirer le sixième mais nous ne sommes pas arrivés jusque-là. Je n’ai toujours pas digéré cette élimination. »

 

Une compétition

Les Jeux Olympiques
« J’ai disputé les Jeux Olympique de Londres en 2012. Pour moi, comme il y a toutes les disciplines sportives, c’est encore plus grand qu’une Coupe du Monde. On a été éliminé par le Mexique (3-2) en demi-finale. C’était vraiment une expérience marquante pour mes débuts de footballeur. On a pu voir Usain Bolt remporter le 100 mètres, Roger Federer et un match de l’équipe de basket des Etats-Unis avec Kevin Durant et Lebron James. Ils étaient vraiment impressionnants. »

Un exercice d’entraînement

Le travail technique
« Le travail sur les passes, les contrôles, les appuis remises et le jeu long. »

 

Un geste technique

Le contrôle intérieur/extérieur
« Dans ma position, quand je reçois le ballon, l’excentré adverse me met un peu la pression. Avec mon contrôle intérieur, je lui donne l’impression que je vais rentrer dans l’axe mais d’un seul coup je change d’appui pour ressortir vers l’extérieur. C’est un geste que je tente souvent et que je réussis presque à chaque fois. Cela m’aide beaucoup à me débarrasser de mon adversaire. »