Maxime Vautrin, une jeunesse ambitieuse

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Articles · 19/11/2019 à 09:50
19/11/2019 • 09:50

Nommé l’été dernier à la tête de l’équipe féminine, Maxime Vautrin est le plus jeune entraineur en deuxième division. Un manque d’expérience qu’il compense largement par une organisation rigoureuse et beaucoup de travail.

« Je voulais vivre de ma passion. Vu que ce n’était pas possible en tant que joueur, je me suis orienté vers une carrière d’entraîneur. Je n’avais pas envie de vivoter de club en club. » Maxime Vautrin sait ce qu’il veut et se donne tous les moyens pour réussir. Après avoir défendu les couleurs de l’ASNL de l’âge de cinq ans jusqu’au centre de formation, il garde les buts d’Épinal, de Belfort Sud, de Vesoul et dépanne même un peu à Laxou la saison dernière avant de définitivement raccrocher les gants. « J’ai toujours aidé à l’école de foot ou à la préformation, explique-t-il. Quand je suis revenu à Nancy, je suis devenu surveillant au centre de formation et j’ai passé les diplômes d’entraîneur. »

Après avoir débuté avec les gardiens de l’école de foot, puis ceux de la préformation et de la section sportive de Georges-de-la-Tour, Maxime Vautrin a l’opportunité d’entraîner les gardiennes de l’équipe féminine. Il devient même le coach principal des U19 la saison dernière. « Certains disent que le football féminin est moins technique ou moins physique, mais je n’en suis pas tout à fait sûr. Aujourd’hui, les filles sont des athlètes. Tout se professionnalise et il y aura vraiment un beau championnat dans quelques années. Je m’intéresse déjà de près à cette première division, car on peut y dénicher de belles opportunités. C’est ce que nous avons réussi avec Laura Magnin-Feysot, qui était moins utilisée à Dijon et prête à redescendre en D2 pour retrouver du temps de jeu. »
Maxime Vautrin
Adjoint de Paco Rubio lors des deux dernières saisons, Maxime Vautrin a beaucoup appris dans la façon de gérer un vestiaire. « Avec les filles, on est beaucoup plus dans l’humain. On explique ses choix. On prend le temps de discuter. » Persuadé d’obtenir son BEF, qu’il a en effet décroché en mai dernier, Maxime a monté un projet pour succéder à son mentor et l’a présenté à Jean-Michel Serin et à Jacques Rousselot. « Il m’a convaincu de lui faire confiance, raconte le président de l’ASNL. C’est un garçon compétent et travailleur. Son dossier était bien ficelé avec un projet de jeu et de recrutement. Son seul défaut aurait pu être sa jeunesse, mais il faut bien démarrer un jour ! »

Un coach organisé et méticuleux

À 26 ans seulement, Maxime Vautrin sera en effet le plus jeune coach en deuxième division. « Julian Nagelsmann avait 28 ans quand il a été nommé entraineur d’Hoffenheim en Bundesliga. C’est un exemple. J’ai aussi tenu à m’appuyer sur un staff expérimenté avec un adjoint (Pierrick Gach) et un entraîneur des gardiens (Eric Brusco) plus âgés. » Son style et ses méthodes ont déjà séduit la défenseure Mary Chappe. « Il souhaite que l’on joue au ballon, explique-t-elle. Ses entraînements sont très complets. Il nous demande toujours beaucoup de rigueur et de sérieux. C’est lui-même quelqu’un de très organisé et de très méticuleux. »
Maxime Vautrin
Toutes les séances d’entraînement sont ainsi informatisées, des statistiques détaillent les performances de chaque joueuse, des vidéos appuient ses discours. « Je ne veux rien laisser au hasard », ajoute Maxime. Comme tous les entraîneurs dévorés par leur passion, Maxime Vautrin vit désormais à 200% pour son équipe. « Je suis toujours en train de penser à ma prochaine séance, à ce que je dois mettre en place pour que l’équipe soit performante ou à la composition qui nous fera gagner le week-end. Il m’arrive même de me réveiller au milieu de la nuit pour écrire mes idées sur un bloc-notes. »

Tout ça pour peut-être un jour emmener l’AS Nancy-Lorraine en première division. Maxime Vautrin est certain que ce sera l’objectif du club à moyen terme. Cette première saison doit même lui permettre de bâtir les fondations de ce projet. « J’ai envie d’une équipe ambitieuse et avec du caractère, explique le coach. Je veux que nos adversaires se méfient de nous, car on est organisé, on joue bien au foot et on va vite. Il va parfois falloir batailler, mais on va réussir ! »

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