

Satisfait de n’avoir perdu qu’une fois, le milieu capverdien espère plus d’efficacité collective pour retrouver le goût de la victoire.
Le président de mon club au Cap-Vert avait beaucoup de contacts. Il m’a d’abord obtenu un essai au Benfica Lisbonne. J’y suis resté pendant quatre mois, mais ne pouvais pas signer car je n’étais pas majeur et n’avais pas de famille au Portugal. J’avais 14 ans et j’ai alors rejoint ma maman qui vivait à Paris. Mon ancien président m’a alors trouvé un test à Saint-Étienne. Je ne devais faire que deux entraînements, mais ils m’ont gardé pendant trois semaines puis m’ont fait signer un contrat au centre de formation.
Au Cap-Vert, on joue d’abord pour le plaisir. On rêve tous d’une carrière professionnelle, mais on sait aussi que c’est un rêve difficile. Il y avait peu de footballeurs professionnels capverdiens. C’est en train de changer depuis quelques années. Je ne m’imaginais en tout cas jamais que cela puisse aller aussi vite pour moi.
Je suis arrivé en même temps qu’Erin Pinheiro (NDLR : actuellement sans club après un prêt en Norvège). Nous sommes restés une saison au centre sans pouvoir jouer à cause de nos papiers. Vagner nous a ensuite rejoints. Je l’ai aidé à s’intégrer au début. Aujourd’hui, nous sommes très proches. C’est un peu mon grand frère. On s’aide mutuellement quand ça va moins bien. On n’a pas été jusqu’à prendre un appartement en commun, mais on est tout de même toujours ensemble.
Sans Vagner, je ne serais probablement pas ici aujourd’hui. Il m’a expliqué que c’était une belle ville et un club familial avec de bonnes installations. Il m’a aussi dit beaucoup de bien du stade, des supporters et de l’ambiance. Ça m’a vraiment donné envie de venir à Nancy.
Je suis venu à Nancy pour gratter du temps de jeu, pour apprendre et gagner ma place. Je suis donc très content de mes débuts avec l’ASNL. Je ne pensais pas forcément jouer autant de matchs. Je veux maintenant viser encore plus haut.
Au contraire, je pense que la deuxième division me convient mieux. La N2 est plus athlétique. Ce sont des combats. Il y a davantage de bons joueurs en deuxième division et ça joue forcément mieux au foot.
C’est déjà bien de ne pas perdre, mais comme tous les compétiteurs, on aime avant tout gagner ! Mais, dans une carrière ou une saison, tout ne peut pas être parfait. Parfois, même si on donne le meilleur, ça ne marche pas. On l’a vu contre Lens où l’on méritait vraiment de prendre les trois points. C’est le foot !
On doit tous être plus efficaces. Cela va du gardien à l’avant-centre. C’est aussi valable pour moi. L’un de mes anciens entraîneurs me répétait tout le temps qu’il fallait être décisif pour pouvoir viser plus haut. J’ai marqué quelques buts et réussi quelques passes décisives la saison dernière avec l’équipe réserve stéphanoise. Je dois retrouver cette efficacité pour marquer mon premier but sous les couleurs de l’ASNL.
Ce match n’arrive peut-être pas au bon moment puisque le Paris FC a redressé la tête et commence à gagner des matchs. On a pourtant besoin de stopper notre série de matchs nuls et de prendre les trois points. On ne se décourage pas et on ne lâche rien. On veut redonner du sourire à nos supporters et réussir à enchainer des victoires avant la fin de l’année.