Les secrets de l'école

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Articles · 14/11/2014 à 09:28
14/11/2014 • 09:28

Déjà habituée depuis plusieurs décennies à des taux de réussite exceptionnels au baccalauréat, l’école technique privée de l’AS Nancy-Lorraine a enregistré son quatrième sans-faute consécutif. Soit une quarantaine de nouveaux bacheliers et aucun échec en quatre ans.

Pour obtenir de bons résultats, il faut d’abord de bons professeurs. Ils sont vingt-trois pour dix classes de la seconde à la terminale pour les séries S, ES, STMG et baccalauréat professionnel commerce. Expérimentés et agréés par l’éducation nationale, ils enseignent également dans des établissements de la région nancéienne. Très professionnels, rigoureux, exigeants et motivés, ils s’investissent sans compter dans cette mission un peu particulière.

Mons Bassouamina apprend avec le sourire« Enseigner à des sportifs de haut niveau demande une approche différente, souligne le directeur de l’école. Il faut gérer leur fatigue inhérente à une pratique sportive intense, comprendre leur stress ou leurs coups de blues dus à l’éloignement de leur famille. On ne gère pas un élève ou un sportif, mais un homme. »

 

Une pédagogie individualisée

En cours d’économie, Giovanni Nouma est en tête à tête avec son professeur. C’est le seul dans ce cas lors de cette année 2014/2015 et il suivra la majorité des autres cours avec les élèves de terminale S mais cela illustre parfaitement l’un des principaux atouts de l’école de l’ASNL. Avec une moyenne de quatre ou cinq élèves par classe, les professeurs peuvent très rapidement cibler les lacunes et effectuer un travail de rattrapage.

« On ne laisse personne au bord de la route, justifie Ghislain Renault. Il est primordial que le groupe avance ensemble. On retrouve même la notion d’équipe avec beaucoup de solidarité. Certains ont vraiment obtenu leur bac grâce aux autres. Le soir, ils révisent ensemble. Lorsqu’un chapitre n’est pas acquis pendant le cours, l’élève a la possibilité de se faire aider par un camarade d’une classe supérieure, un surveillant ou l’animatrice Thérèse Graff.»

 

Une bonne maitrise de l’oral

Pendant que les élèves d’un lycée classique étudient 25 à 27 heures par semaine, ceux de l’ASNL se contentent de 18 heures de cours. « Ils ne travaillent pas moins, car il faut être beaucoup plus concentré dans une classe de trois ou quatre », précise Ghislain Renault. Impossible d’échapper aux questions du professeur. Le cours en devient plus interactif. « C’est un vrai atout, car cela leur donne beaucoup plus d’aisance à l’oral et cela se voit ensuite aux examens. Comme ils se dirigent vers une profession où ils seront amenés à répondre à des journalistes, c’est aussi un atout supplémentaire pour eux. »

 

Des examens blancs à répétition

En plus des heures de cours, les emplois du temps comprennent quelques cases horaires réservées aux devoirs surveillés. Elles sont utilisées presque chaque semaine. En février, une semaine est bloquée pour une première répétition générale. Les examens blancs s’accentuent ensuite au printemps. L’année dernière, quatre devoirs de français ou de mathématiques ont ainsi été programmés.
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« Ce sont de vrais sujets à traiter sur quatre heures, ajoute le directeur. C’est compliqué de gérer son temps, de savoir mobiliser ses connaissances et développer sa capacité d’analyse. On voit d’ailleurs la progression des élèves qui acquièrent progressivement une méthodologie. Cette répétition est très bénéfique, mais compliquée à mettre en place pour les autres lycées. »

Car en plus d’effectifs réduits, l’école profite également d’une grande flexibilité qui lui permet de programmer des cours pendant les vacances ou le mercredi après-midi. Les compétitions souvent terminées, le mois de juin permet enfin d’intensifier les révisions de façon souvent décisive. « Le programme est terminé et on travaille spécifiquement sur les sujets proposés les années précédentes ou déjà présentés dans les centres d’examen à l’étranger, comme à Pondichéry ou au Liban. Cela donne de bonnes indications sur les tendances… »

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