Badila: "Faire partie de l’histoire"
Doublure de Vincent Muratori dans le couloir gauche de la défense, il travaille avec patience pour s’imposer à l’ASNL.
Lors de la dernière journée à Niort, vous vous êtes montrés redoutablement efficaces…
C’est vrai. On a beaucoup travaillé cette efficacité depuis le début de saison et en récoltons aujourd’hui les fruits. Des automatismes se sont créés. On profite aussi de l’arrivée de Mana (Dembélé).
Après l’expulsion de Joël Sami, vous avez continué à attaquer…
A la mi-temps, le coach nous a mis en garde en insistant sur la nécessité de travailler tous ensemble. Il nous a demandé de bien défendre et de vite nous projeter vers l’avant. C’est ce qui nous a permis d’inscrire deux buts en infériorité numérique. C’était un beau défi à relever. On en sort très content et je pense plus fort.
Il y avait une pression supplémentaire du fait de savoir que tous vos concurrents avaient gagné la veille ?
Non, car on sait qu’il reste encore beaucoup de matchs. Les autres résultats ne devaient pas changer notre objectif, qui était de ramener des points de ce déplacement à Niort. En ce moment, toutes les équipes de tête tournent bien et il est important de poursuivre notre dynamique pour rester dans le bon wagon.
Vous allez jouer en dernier lors des trois prochaines journées. Cela change quoi ?
Cela ne change rien. On ne se focalise pas sur les autres résultats. On sait que cela ne tient qu’à nous si on veut rester devant au classement.
Est-ce que vos deux dernières victoires, face au Havre et Niort, vous ont fait franchir un palier ?
C’est certain, surtout pour nous les jeunes. Cela a ressoudé encore plus l’équipe et lui a donné un nouvel élan. Il faut néanmoins continuer à garder notre humilité et ne pas changer d’état d’esprit. Le coach nous le rappelle souvent. On sent qu’il insiste un peu plus là-dessus en raison de notre jeunesse.
Quel genre d’opposition attendez-vous contre Créteil ?
A Niort, nous avons su répondre à un défi physique. Ce le sera encore davantage ce lundi soir contre Créteil, qui possède des joueurs costauds et athlétiques. Il faudra être rigoureux et patient pour ne pas se faire surprendre en contre.
Si Vincent Muratori est rétabli, tu risques de vivre ce match sur le banc voire dans la tribune. C’est compliqué d’être la doublure d’un titulaire ?
C’est parfois difficile de voir les copains jouer, mais cela fait partie de la vie d’un footballeur. Je continue à travailler et à apprendre à l’entraînement ou en match. Aujourd’hui, Vincent (Muratori) est meilleur que moi, possède plus d’expérience. Je dois donc en profiter pour progresser et essayer de lui prendre sa place.
Cela ne perturbe pas vos relations ?
Non, car c’est une concurrence très saine. Vincent m’aide même beaucoup, me conseille, m’encourage. On s’entend bien tous les deux.
D’autres joueurs plus polyvalents parviennent à grappiller davantage de temps de jeu…
Il m’est arrivé de dépanner en défense centrale ou comme milieu gauche en équipes de jeunes, mais je sais que mon poste en professionnel est latéral gauche. Je suis patient, car je veux vraiment m’ancrer dans ce projet de montée en Ligue 1 et faire partie de cette nouvelle page de l’histoire de l’ASNL.
Ton but face au Havre rappelle en tout cas que même les remplaçants ont un rôle très important à jouer…
Cela a été une grande satisfaction et la preuve que l’on pouvait participer à une victoire même en ne jouant qu’un quart d’heure.
