Rocha: "Lancer notre saison"
Au repos forcé le week-end dernier, l’ASNL enchaîne un deuxième match consécutif à Marcel-Picot. Kenny Rocha veut saisir cette opportunité pour démarrer une belle série de victoires.
Vous n’avez pas pu disputer le dernier match à Grenoble…
C’est toujours un peu ennuyeux de se préparer toute la semaine pour disputer un match puis de finalement rester à la maison. On sortait d’une victoire face à Dunkerque et on voulait enchainer. On avait bien préparé ce déplacement et on sentait que l’on pouvait ramener quelque chose de positif de Grenoble.
Grenoble, mais aussi d’autres clubs ont subi de véritables hécatombes de joueurs positifs au Covid-19. C’est quelque chose que vous redoutez ?
On y pense sans arrêt. On fait tous très attention, car on ne veut pas être arrêté pendant deux semaines et pénaliser l’équipe. Je porte toujours un masque et limite au maximum mes sorties. Le coach et le docteur nous en parlent aussi tout le temps. C’est un moment compliqué, car comme tout le monde, on aimerait vivre normalement. Mais, pour le moment, on doit cohabiter avec ce virus.
Avec les nouvelles restrictions, vous jouez devant de moins en moins de supporters…
Comme tous les joueurs, on se sent toujours mieux avec ses supporters. Cela influe donc un peu sur nos performances. Mais, cela nous pousse aussi à gagner pour eux et à leur apporter un peu de joie dans cette période triste. J’imagine que cela doit être difficile pour eux de ne pas pouvoir venir au stade. Je me souviens de la joie que cela me procurait d’aller voir un match quand j’étais gamin.
Suite au report du match à Grenoble, vous allez enchaîner avec une deuxième rencontre consécutive à domicile…
Il faut prendre ce report du côté positif et se dire que ce second match consécutif à Marcel-Picot peut nous permettre de déclencher quelque chose et de lancer notre saison. On se sent mieux à la maison. C’est donc une opportunité de prendre six points en deux matchs. Il ne faut surtout pas la laisser passer !
Face à Dunkerque, tu as été décisif sur le premier but en frappant sur la barre de vingt-cinq mètres. Cela va t’aider à te libérer ?
Je le pense. Ces derniers temps, je ne frappais plus au but alors que j’en ai marqué beaucoup dans ma jeunesse ou pendant ma formation. Le coach m’incite tout le temps à tirer plus souvent. Avant le match contre Dunkerque, il nous a dit à Giovanni (Haag) et à moi de prendre plus de risques, mais pas tous les deux en même temps. Les attaquants ont besoin des milieux et des défenseurs pour marquer des buts. Nous aussi, on peut débloquer un match.
Comme Amine Bassi, tu es très habile à l’entraînement sur coup franc. C’est frustrant de ne pas pouvoir en tirer davantage ?
On en parle souvent (sourire). On est bon à l’entraînement, mais il faut le reproduire en match. Les coups de pied arrêtés sont très importants dans le football d’aujourd’hui. On a de bons tireurs et on doit en profiter davantage. J’espère en réussir un très prochainement.
Châteauroux se trouve dans la même zone du classement que vous…
Il est toujours difficile de prévoir comment va se dérouler un match. J’imagine que nous allons affronter une équipe solide qui va d’abord chercher à ne pas prendre de but. Ils savent qu’on se lâche davantage à la maison. Ils vont donc se méfier et essayer de nous contrarier. Notre victoire face à Dunkerque nous a apporté un peu de confiance. Il faudra l’utiliser pour construire un jeu offensif tout en restant bien solide. Il sera important de bien démarrer le match, d’ouvrir le score et de concrétiser nos occasions pour éviter de se faire un peu peur comme lors de la fin de match face à Dunkerque.
