

Depuis leur création en 2008, les Trophées du fair-play ont sans cesse innové.
Lors d’une discussion impromptue, Jacques Rousselot et Jean-Paul Cruciani, directeur général et président de meurthe-et-moselle Habitat, envisagent de créer un simple tournoi de foot puis imaginent une manifestation plus ambitieuse. « Notre objectif est d’utiliser le côté ludique du foot et l’attrait de l’ASNL pour réunir les jeunes locataires de nos quartiers et leur apprendre les règles du sport et de la citoyenneté », soulignait Jean-Paul Cruciani à l’époque.
Un test est organisé avec le club de Jarville en novembre 2007. Il confirme que le concept fonctionne et plait aux jeunes. La première édition sera parfois « un peu rock’n’roll » selon Philippe Moine, responsable mission sociale mmH, mais réunit déjà plusieurs centaines d’enfants visiblement conquis.
Après avoir débuté à Jarville, Laxou, Tomblaine et Vandoeuvre, les Trophées du fair-play ajoutent une cinquième étape et débutent un turn-over entre les villes. Longwy et Champigneulles rejoignent la manifestation. Joeuf, Lunéville et Pont-à-Mousson les imiteront quelques années plus tard. « Nous sommes restés à cinq étapes afin de garder une taille humaine, précise Philippe Moine. C’est aussi une question d’organisation avec une saison assez courte entre l’arrivée des beaux jours et le dernier match de championnat de l’ASNL. »
Lors de cette troisième édition, l’ASNL et mmH mettent en place de chantiers d’insertion et offrent ainsi la possibilité à des jeunes des quartiers de gagner un peu d’argent de poche en travaillant sur le montage des stands, l’organisation ou l’arbitrage. « Cela permet d’accompagner les services techniques des villes et des clubs qui nous accueillent », souligne Philippe Moine.
Grâce à un partenariat renforcé avec le Conseil général de Meurthe-et-Moselle, les Trophées du fair-play bénéficient d’une marraine de très haut niveau avec la boxeuse Anne-Sophie Mathis. La quadruple championne du monde des super-légers sera présente sur toutes les étapes pendant plusieurs éditions et effectuera également un travail en amont avec les partenaires. D’autres parrains prendront ensuite le relais : Frédéric Biancalani (2014), Paul Nardi (2015) et Michaël Chrétien (2015).
Pour sa cinquième édition, la manifestation s’ouvre encore davantage vers les associations de quartiers. Le village citoyen augmente ainsi son nombre de stands qui se stabilisent alors à une vingtaine par étape. « C’était indispensable en raison du succès populaire, remarque Philippe Moine. Il y avait de plus en plus d’enfants et il fallait les occuper sur des stands qui ont du sens. Nous sommes en effet sélectifs, car ce n’est pas une kermesse. »