Vahirua: "Je me suis régalé"

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Interviews · 24/11/2010 à 08:31
24/11/2010 • 08:31

Face à Valenciennes, Marama Vahirua a retrouvé le sourire et espère bien continuer à prendre du plaisir dès samedi face à St-Etienne.

As-tu disputé samedi dernier face à Valenciennes ton meilleur match sous les couleurs de l’ASNL ?

C’est en tout cas mon meilleur match à Marcel-Picot. C’est le fruit d’un sentiment de révolte personnelle et d’une belle réaction collective de toute l’équipe après l’injustice de Bordeaux. Nous avons tous tiré dans le même sens et avons été présents dans tous les domaines. Je me suis régalé mais ne n’enflamme pas pour autant car il faut maintenant enchaîner.

 

Avant de frapper le coup-franc.Pour t’intégrer au collectif nancéien, tu as été obligé de faire un peu évoluer ton jeu ?

Forcément, car je n’avais plus les mêmes automatismes qu’à Lorient. Je devais donc m’adapter à ma nouvelle équipe sans changer à 100%. C’est surtout mentalement qu’il m’a fallu évoluer, car je ne pouvais plus attendre que mes coéquipiers fassent tout pour moi. Il a aussi fallu que je gagne ma place à l’ASNL et je n’y étais pas préparé. Enfin, le début de saison ne m’a pas aidé car j’ai vraiment besoin du collectif pour m’épanouir.

 

On a vu de très beaux mouvements à une touche de balle samedi dernier…

C’est pour cela que l’on me parle de mon meilleur match. Mais, ce n’est pas moi qui ai été bon samedi dernier, c’est le collectif. C’était le meilleur match de l’ASNL car on avait vraiment envie de produire du jeu. Comme nous sommes biens armés physiquement et costauds mentalement, en ajoutant cette touche technique en plus, nous allons réaliser une super deuxième partie de saison. Même Christian Gourcuff m’a parlé de notre potentiel après le match face à Lorient. Il faut donc continuer dans cette voie sans jamais lâcher.

 

On est loin de l’image d’équipe défensive qui semble coller à la peau de l’ASNL ?

C’est clair et on l’a bien vu samedi dernier où nous avons défendu en attaquant. Cela nous a permis de réduire les espaces derrière nous et de nous offrir davantage de choix en attaque.

 

La pelouse synthétique peut présenter un avantage pour ce style de jeu ?

En début de saison, elle a peut-être été un frein car on ne l’utilisait pas pour gagner. Samedi dernier, c’était complètement différent car elle a bonifié notre jeu au sol. Si nous parvenons à bien nous adapter à cette surface, il n’y a pas beaucoup d’équipes qui pourront nous battre à Picot.

 

Face à Valenciennes, vous avez marqué deux fois sur coup de pied arrêté, c’est aussi ce qui manquait à l’ASNL depuis le début de saison ?

C’est important de pouvoir débloquer une situation sur un coup de pied arrêté quand on n’arrive pas à concrétiser une domination dans le jeu. Face à Monaco, ce sont d’ailleurs deux coups de pied arrêtés qui nous ont tués. On avait travaillé ce secteur de jeu la veille du match face à Valenciennes et nous en avons été récompensés en ouvrant le score sur corner au bon moment.

 

Après le coup-franc.Ton coup franc a rappelé de beaux souvenirs aux plus anciens des spectateurs de Marcel-Picot…

Je suis trop jeune pour avoir connu les coups francs de Michel Platini. C’est plutôt de la génération de mon père (rires)… C’est en tout cas une fierté d’être comparé à lui mais je suis encore très loin de l’égaler car lui n’en a pas marqué qu’un seul ! Ce but m’a aussi fait énormément plaisir car j’avais hâte de remercier les supporters pour leur accueil. Ils m’ont toujours soutenu depuis que je suis arrivé à Nancy.

 

Avec deux victoires lors des trois derniers matchs à Picot, est-ce que l’ASNL est de nouveau sur de bons rails à domicile ?

Cela reste fragile et il ne faut pas s’enflammer. La situation peut vite redevenir très délicate. Saint-Etienne ne va pas venir la fleur au fusil, car ils sont désormais prévenus que l’ASNL peut bien jouer et gagner. À nous d’utiliser notre match face à Valenciennes comme référence et de le rééditer ce soir…

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