Karaboué: "Le meilleur est à venir"

Pour la première fois de la saison, vous êtes en position de relégable. Est-ce que cela peut agir comme un déclic ?

Je l’espère. S’il ne vient pas là, il ne viendra jamais ! Se retrouver dans la zone rouge n’est pas anodin et il est impératif de vite en sortir. C’est tout de même dommage d’avoir besoin de se retrouver dans cette situation ou d’être bousculé dans un match pour réagir. On doit changer cela pour être davantage dans l’action que dans la réaction.

 

Après vos deux premiers matchs, on avait l’impression que l’on ne revivrait pas de ce genre de situation difficile cette saison…

Ces quatre points nous ont fait du bien, mais ne nous ont jamais fait oublier que cette saison serait difficile. Maintenant, il faut se dire que l’on se trouve dans une période difficile et que le meilleur est à venir. Ce que l’on montre actuellement sur le terrain ne reflète pas la valeur de notre équipe.

 

Le problème est que vous n’avez pas réussi à conserver la solidité et la solidarité entrevues sur la pelouse de Lille (1-1) lors de la deuxième journée…

C’est vrai que l’on a réussi à bien défendre en bloc sur ce match et que l’on a perdu cela lors des matchs suivants. C’est d’abord un problème mental, de concentration, d’état d’esprit. Ce qui peut nous rassurer, c’est de savoir que l’on sait bien défendre, que l’on est capable de résister à nos adversaires.

 

L’autre problème concerne l’attaque puisque vous n’avez plus marqué en championnat depuis 415 minutes…

On n’est pas bon dans ce domaine. C’est surtout un problème de confiance, car nous avons le talent. On montre de belles choses à l’entraînement, mais on n’arrive pas à les renouveler en match. Et la compétition, c’est la vérité ! Même si cela devient urgent, il ne faut pas se mettre trop de pression pour autant. Je pense aussi que les deux buts inscrits à Rennes vont décomplexer nos attaquants. En tout cas, je l’espère. C’est le chemin à suivre.

 

Sur la pelouse de Reims, vous avez en plus manqué de réussite avec un penalty sévère sifflé contre vous et un autre plus flagrant qui vous a été refusé…

C’est toujours comme cela quand on n’est pas bien. D’autres éléments viennent nous enfoncer un peu plus. Nous sommes touchés, mais pas abattus. On veut réagir, car il n’est pas encore trop tard. Quant à la chance, elle va forcément tourner et nous aider lors d’un prochain match.

Vous avez déjà vécu une situation similaire la saison dernière. Est-ce que cela peut vous aider ?

Cette expérience peut en effet nous aider. La situation était en plus beaucoup plus compliquée. Il ne faut pas pour autant croire que l’on va automatiquement s’en sortir parce que l’on a réussi notre sauvetage la saison dernière. Cela serait même une grave erreur. Chaque championnat est différent.

 

Pour certains d’entre-vous, il s’agit de la deuxième saison en L1. Est-ce plus difficile de confirmer ?

Le coach nous avait prévenus et on s’en rend compte aujourd’hui. Il faut continuer à bosser, car le travail paie toujours. Pour ma part, j’ai le sentiment de monter en régime et me sens de mieux en mieux. J’ai beaucoup d’envie et ça va forcément revenir.

 

Est-ce aussi ce championnat qui est de plus en plus difficile avec des équipes toujours mieux organisées ?

Je le pense. Il y a de plus en plus de bonnes équipes et une dizaine de concurrents qui se ressemblent et luttent pour le maintien. C’est toujours compliqué d’affronter des équipes comme Brest ou Reims. Dans ce championnat de Ligue 1, même les promus sont parfaitement organisés et profitent en plus de l’enthousiasme de leur montée. Des équipes comme Lille ou Montpellier se trouvent aujourd’hui en difficulté avec pourtant de très bons joueurs dans leurs effectifs. Ce championnat est vraiment de plus en plus dur.