Perrin: "La dernière ligne droite"

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Interviews · 27/03/2019 à 09:20
27/03/2019 • 09:20

Avant de se lancer dans le sprint final à la fin du mois d’avril, l’AS Nancy-Lorraine doit reprendre sa marche en avant pour continuer à rester maitre de son destin.

Il reste neuf matchs à disputer. Est-ce déjà le début du sprint final ?

C’est presque la dernière ligne droite. Après ce break international, on n’aura plus d’arrêts jusqu’à la ligne d’arrivée. Le sprint final, ce seront peut-être les quatre ou cinq derniers matchs. Il est donc important de bien se positionner.

 

Est-ce que des éléments peuvent être encore plus déterminants dans cette dernière ligne droite ?

Il faut bien terminer physiquement, mais le mental sera encore plus important. Toutes les équipes qui sont menacées vont engranger des points. Il faut donc reprendre une marche en avant et ne pas attendre les derniers matchs qui sont toujours périlleux. Il ne faut pas tarder à prendre des points.

 

Est-ce qu’il faut oublier le classement et se focaliser d’abord sur la dynamique de l’équipe ?

Il ne faut pas oublier le classement, car c’est aussi un moteur. Cela ne faisait pas plaisir aux joueurs d’être mal classés. On a aujourd’hui des équipes derrière nous qui ne sont pas si loin que ça et doivent nous servir de moteur pour prendre nos distances avec cette zone rouge. On ne veut pas y retourner. Nous sommes dans une position intéressante où si l’on gagne des matchs, on n’a pas besoin de regarder les scores des autres. On doit avoir cet objectif de ne pas être tributaire d’autres résultats.

Frédéric Muel, Vinni Triboulet et Alain Perrin

Avez-vous profité de la trêve internationale pour travailler des points précis ?

Cela n’a pas été possible, car on a perdu des joueurs partis en sélection. Nous avons donc vécu une première semaine de transition où l’on a pu récupérer et disputer tout de même un match amical à Differdange. Cela m’a permis de faire jouer des garçons qui ont besoin de temps de jeu, comme par exemple Sylvain Marveaux. Nous avons ensuite travaillé sur la préparation de ce match face à Valenciennes.

 

Les recrues arrivées cet hiver peuvent vous aider à surmonter l’usure physique et mentale de la fin de championnat ?

Ces joueurs amènent en effet de la fraicheur. Cette trêve internationale permet aussi de se régénérer. Je pense que l’on sera prêt physiquement pour cette dernière ligne droite.

 

Neuf équipes sont encore plus ou moins concernées par la course au maintien. Il peut encore y avoir de grandes surprises ?

Je le pense et cela arrive régulièrement. Des équipes qui se croyaient à l’abri peuvent être surprises par des clubs du bas de classement. Animées de cette rage de vaincre dont on a besoin pour pouvoir prendre les points, ces équipes peuvent réussir une bonne série. Une ou deux formations mieux placées pourraient alors sentir le couperet approcher.

Alain Perrin

Après quatre victoires consécutives, vous avez chuté à Grenoble. Est-ce que cette piqure de rappel peut être salutaire ?

Oui. Cela montre que rien n’est acquis. Même quand on n’est pas mauvais, on a même été plutôt moyen bon à Grenoble, ce n’est pas suffisant et on est à la merci d’un exploit de l’adversaire. On est aussi tributaire de tous ces petits grains de sable comme les expulsions, les blessures ou les suspensions qui viennent enrayer la machine. On l’a souvent appris à nos dépens depuis le début de la saison. Il faut travailler en conséquence et rester vigilant.

 

Vos dernières prestations vous permettent-elles d’aborder ce sprint avec quelques certitudes ?

On n’a jamais de certitudes dans le football. J’ai en revanche la conviction que l’équipe est compétitive, dispose d’une organisation et peut marquer des buts ce qui n’était pas le cas dans la première partie de saison. Ce sont des éléments favorables pour aborder ce sprint final. On doit également avoir la motivation de continuer ce que l’on a commencé à bâtir au niveau de la qualité du jeu avec tous les efforts que cela impose.

 

Dans cette dernière ligne droite, vous allez jouer cinq fois à Marcel-Picot…

On sait que ces matchs à domicile seront très importants. Notre public nous a bien aidés contre le Gazélec et Lorient. On aura encore besoin de ce douzième homme face aux gros calibres que sont Brest et Metz, mais tout autant face à Valenciennes, Orléans et Ajaccio. Il faudrait presque faire le plein à domicile !

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