Abergel, le Marseillais de Nancy

Retour
Interviews · 08/09/2018 à 10:09
08/09/2018 • 10:09

Véritable minot de Marseille, Laurent Abergel a grandi avec le maillot de l'OM.

Lors de ta première saison professionnelle à l’OM, tu déclarais avoir du mal à t’imaginer ailleurs que dans ta ville de Marseille…

J’ai signé ma première licence à l’OM à l’âge de 5 ans. J’étais un peu le petit du club que personne n’imaginait sous d’autres couleurs. J’avais donc moi aussi du mal à me projeter dans un autre club. Avec un peu de recul, je me rends compte que quitter Marseille m’a fait grandir. C’est important de voir un peu ailleurs pour se construire en tant qu’homme.

 

L’OM représente quoi pour toi ?

C’est mon club de cœur, le club de ma ville et toute mon enfance. J’ai grandi dans le quartier de la Pointe rouge. C’est à côté de la mer et pas loin du Vélodrome. J’ai été supporter, ramasseur de balle, joueur et j’y retourne encore en tant que spectateur. L’une de mes idoles était Didier Drogba. Il a marqué toute notre génération. J’aime la ferveur et la passion que génère ce club, qui a aussi obtenu de grands résultats.

 

Il a été difficile d’admettre que tu ne t’imposerais pas sous le maillot de l’OM ?

À mon époque, il était très difficile pour un jeune de s’imposer en équipe première. Hormis Samir Nasri, qui bénéficiait de temps de jeu, on n’avait même pas l’opportunité d’être remplaçant. Cela a changé ensuite avec l’arrivée de Marcelo Bielsa.

Laurent Abergel

Les trois minutes disputées face à Valenciennes en 2014 restent gravées ou sont finalement anecdotiques ?

Quand depuis tout petit, tu passes devant le stade et que tu te retrouves un jouer sur la pelouse à jouer pour de bon, ça fait vraiment quelque chose. Je m’en souviendrais toujours. Je n’ai pas de regrets de ne pas avoir ensuite enchainé sur d’autres matchs. C’est comme ça. J’ai eu la chance d’être prêté à Ajaccio et que cela se soit bien passé.

 

Ton histoire d’amour avec l’OM n’est peut-être pas terminée ?

C’est un rêve, encore plus avec la nouvelle politique sportive du club. Je n’y pense donc pas du tout. Je dois déjà être bon en Ligue 2 puis toucher un jour à la Ligue 1. L’OM, c’est encore très loin…

 

Comme d’autres Marseillais comme Antony Robic ou il y a quelques années Benjamin Gavanon, on t’entend souvent chambrer dans le vestiaire…

C’est dans la nature du Marseillais. Ça tchatche, ça ment, ça exagère ! Je chambre aussi parce que je suis le seul vrai Marseillais dans le vestiaire (sourire). Antony (Robic) ou Junior (Dalé), qui n’a que l’accent, n’y sont pas nés ou n’y ont pas vécu.

Flèche gauche Flèche droite