Pedretti: "Un groupe soudé"

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Interviews · 31/01/2023 à 09:24
31/01/2023 • 09:24

Après quelques jours avec les joueurs, Benoît Pedretti a déjà pu constater le bon état d’esprit du groupe et son envie de réussir de belles choses. Le nouvel entraîneur de l’ASNL doit désormais mettre en place ses idées le plus rapidement possible.

Vendredi dernier, vous avez disputé un match amical à Rodange (1-1). Quels enseignements en as-tu tiré ?

C’est d’abord la volonté de bien faire tout simplement. On avait mis deux équipes différentes. Cela a permis à tout le monde de jouer. On a vu des choses intéressantes. Bien sûr, il y en a d’autres à améliorer. C’est important de voir les joueurs en match même si j’en connais beaucoup qui sont passés avec moi en équipe réserve. On a essayé de mettre en place deux ou trois principes que l’on a pas mal vu durant le match. Maintenant, on a cette semaine pour préparer le prochain match de championnat.

 

Tu ne vas justement avoir que quatre jours pour mettre en place tes idées avant le déplacement à Dunkerque. C’est le plus compliqué ce manque de temps ?

Oui, car c’est normalement un travail de cinq semaines pendant la préparation d’avant-saison. Durant cette période, tu as le temps de mettre en place tes principes, avec notamment plusieurs matchs amicaux. Là, on est dans le vif du sujet rapidement. C’est pour cela qu’on essaie de faire beaucoup de travail sur la vidéo. Les joueurs doivent s’imprégner des bonnes choses et voir celles à améliorer. Chaque minute est comptée. On essaie d’optimiser notre temps au maximum.

 

Cela va peut-être t’obliger à procéder par étapes pour mettre en place ton projet de jeu ?

J’espère que l’équipe sera meilleure dans trois mois. Cela voudra dire qu’on l’a fait progresser. On va commencer par des choses simples. Après, on aura un peu plus de temps avant Concarneau avec dix jours pour remettre des choses en place en vue du premier match à domicile.

Benoît Pedretti

L’objectif de cette première semaine, c’est aussi de bousculer les habitudes et de créer le fameux choc psychologique qui peut permettre à une équipe de se relancer après un changement d’entraîneur ?

C’est plutôt une période de découverte. Les joueurs découvrent comment on a envie de travailler, ce que l’on veut mettre en place pour eux. On fait les choses pour eux car on doit les mettre dans les meilleures conditions. On leur fait des propositions que l’on essaie de mettre en place par rapport aux matchs et au projet que l’on a envie de créer tous ensemble. Après, ce sont eux qui doivent adhérer. Pour le moment, l’état d’esprit est positif. On voit beaucoup d’envie et de générosité à l’entraînement. Il y a d’énormes progrès à faire mais on n’a rien à leur reprocher au niveau de l’état d’esprit.

 

Ce n’est pas toujours comme cela juste après un changement d’entraîneur ?

Non, ça ne veut rien dire. L’année dernière, j’avais pris l’équipe dans un tout autre état d’esprit. C’était un effectif différent. Là, je sens un groupe plus soudé, concerné par la situation et qui a envie de réussir des choses.

 

José Martinez et Arnaud Lesserteur ont également rejoint le staff de l’équipe professionnelle. Comment vont se répartir les rôles ?

Arnaud, sa spécificité, c’est la préparation physique. C’est un secteur hyper important. Il gérera la majorité des échauffements. José travaille plus dans l’animation des exercices. Moi, j’ai besoin de me concentrer sur le cœur de la séance, sur ce que l’on veut travailler le jour de l’entraînement. Je dois être précis sur ce que je veux. C’est ce qu’on attend d’un entraîneur. Généralement, il n’y a que deux ou trois objectifs que l’on souhaite faire passer lors d’une séance.

Benoît Pedretti

Dès ta prise de fonction, tu as intégré Samir Bouzar au groupe professionnel…

Ça fait très longtemps qu’il est au club. Je me souviens qu’il avait joué quand j’étais adjoint avec Alain Perrin. Il avait montré des choses. Malheureusement, l’aventure n'avait pas continué pour lui. L’année dernière, je l’avais repris en réserve. Il s’est blessé aux ligaments croisés, mais il est revenu et montre un super état d’esprit. De toute façon, Etche (Etcheverria) est suspendu vendredi et aujourd’hui on n’a pas d’autres alternatives au poste d’arrière droit si ce n’est de mettre un joueur qui n’est pas à son poste. J’ai entièrement confiance en Samir.

 

Il y aussi une volonté de faire confiance aux jeunes du centre de formation ?

La volonté de faire jouer les meilleurs joueurs tout simplement. Si le jeune est meilleur qu’un ancien, alors il jouera. Mais je n’ai pas plus de cadeau à faire aux jeunes qu’aux anciens. Dans notre situation, on n’est pas là pour se faire des cadeaux. Aujourd’hui, il y a un effectif avec un nombre conséquent de joueurs. Ça doit être une émulation entre nous. Ça va être dur de gagner sa place dans le groupe. C’est aux joueurs de me prouver qu’ils méritent d’être sur le terrain.

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