Un timbré de l’ASNL

« J’ai 1 705 maillots et 9 248 objets siglés AS Nancy-Lorraine », annonce fièrement Guillaume Duval. Les chiffres sont impressionnants. Visiter ce véritable musée consacré aux dernières décennies de l’ASNL l’est tout autant. Après avoir aperçu plusieurs parapluies aux couleurs du club dans le vestibule et quelques cartons de Chardon rouge dans les escaliers, on entre dans une chambre entièrement décorée et tapissée de produits blanc et rouge. « Il y aussi de nombreuses caisses dans les autres pièces et au sous-sol », précise cet incroyable supporter de 31 ans, qui répertorie scrupuleusement chaque objet dans des cahiers et dans une base de données.

Cette passion dévorante pour l’ASNL est née lors d’un match face à Nantes en 1998. Jeune footballeur, Guillaume accompagne son grand-père au stade Marcel-Picot et rêve d’être à la place de Youssef Moustaïd, Tony Cascarino ou Pablo Correa. Sa collection débutera ensuite dans la cour de l’école Saint-Sigisbert. « J’étais dans la même classe que le fils de l’un des médecins du club, se souvient Guillaume. Il a commencé à me donner ses billets de match. J’ai ensuite conservé les articles de presse, puis les stickers Panini, les écharpes et enfin les maillots depuis 2008. »

« L’un de mes objectifs est de posséder les maillots officiels de tous les joueurs d’une saison, ajoute ce fidèle supporters. J’ai réussi ce grand chelem de 2015 à 2019 puis la saison dernière. J’en récupère grâce à quelques joueurs et j’en achète beaucoup sur des sites de vente en ligne comme eBay, Vinted, Delcampe, Vintage Football Area, sur les marketplaces ou dans des groupes de collectionneurs sur Facebook. Mon record est un maillot de Puygrenier saison 2003/2004 acheté 280 euros. Mon préféré est celui d’André Luiz lors de la finale de la Coupe de la Ligue. »

Entre 5 000 et 10 000 euros par an

Guillaume est un collectionneur compulsif. Rien ne l’arrête. Dans sa caverne d’Ali Baba, on trouve donc des cendriers en fonte numérotés, un réveil, des dizaines de gobelets, des 45 tours de l’hymne du club, des ballons, divers mugs, des pins, plein de livres, une peluche, des silhouettes en carton utilisées lors des séances de dédicaces, des canettes de Chardon rouge, mais aussi des encarts publicitaires imprimés au dos de tickets de caisse ou 42 exemplaires du jeu de société Pro-Cup édité en 2019/2020. « J’ai acheté la fin du stock à la boutique puis l’éditeur Créacom Games m’en a offert lorsqu’il perdu les droits de la licence. Je les garde pour de futurs échanges ou des dons. »

Comme tout passionné, Guillaume ne compte pas quand il s’agit d’enrichir son incroyable collection. Il dépense entre 5 000 et 10 000 euros chaque saison. C’est évidemment le meilleur client de la boutique du club. « J’achète aussi à des supporters, à d’autres collectionneurs que je rencontre lors de salons, à des brocanteurs et évidemment sur des vide-greniers, raconte ce titulaire d’un master en veille numérique. On trouve beaucoup d’objets près de Nancy. Pour les maillots, il vaut mieux aller un peu plus loin. » Il faut aussi être malin. L’été dernier, il s’est fait passer pour un exposant afin d’être parmi les premiers à scruter les étals sur la brocante de Liverdun. « J’ai ainsi trouvé des maillots de Gregorini et de la finale de la Coupe de Lorraine 2016 de l’équipe féminine ». Car Guillaume ne s’arrête pas à l’équipe professionnelle mais collectionne aussi tout ce qui concerne les féminines ou les équipes de jeunes de l’AS Nancy-Lorraine !

Une collection en images

https://asnlcollector.wordpress.com (pas remis à jour depuis 2016)

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