Souvenirs de speaker (1/2)
Au micro du stade Marcel-Picot depuis 2011, Flavien Logeard a été désigné meilleur speaker de Ligue 2 pour la saison 2014/2015. En trois saisons et demie, il a vécu de grandes émotions, mais aussi quelques moments de solitude.
La première (comme speaker)
« C'était un match de coupe de France. Didier Ohmer n'était pas disponible. J'étais en vacances quand Romain Terrible m'a contacté pour me proposer de le remplacer. J'ai évidemment accepté. Pendant une semaine, je n'ai plus réussi à dormir tellement le challenge était énorme ! Je ne sais plus contre qui jouait l'ASNL ce jour-là. Je me souviens en revanche que je n'étais pas entièrement satisfait de moi, car je n'avais pas eu le temps de terminer la composition des équipes. Les joueurs étaient arrivés sur le terrain trop tôt pour moi ! »
Le plus beau coup d’envoi
« Ils sont tous assez uniques en soi. Cependant, quand j'accompagne un supporter, un enfant ou une personne qui n'a jamais eu l'occasion de venir au milieu de terrain à quelques secondes du coup d'envoi, je suis heureux de pouvoir partager ce moment. Sinon, je garde un excellent souvenir de ceux avec Richard Bohringer. C’était un peu le porte-bonheur de l'ASNL et forcément aussi un bonheur pour moi. »
La plus forte émotion
« J'ai connu des moments forts en tant que speaker, notamment lors de matchs du maintien. Mais, je répondrai la dernière rencontre d'Andre Luiz. L’hommage du public et l’émotion du capitaine nancéien au moment de son accolade avec le président Rousselot resteront gravés dans ma mémoire. Je dois avouer que j'ai lâché ma petite larmichette. »
Le moment le plus triste
« Pour le coup, ce moment est extra sportif. J'ai perdu un de mes amis (Arnaud Bigerel) en début d'année 2013. C'était un de mes coéquipiers dans mon équipe de handball et un fan de l'ASNL. Le kop des SFC avait réalisé un tifo en son hommage et nous avions respecté une minute d'applaudissements en son honneur. C'était très difficile pour moi de prendre la parole à ce moment-là. »
La plus grosse gaffe
« Mon coup de gueule envers les supporters qui avaient sifflé les joueurs contre Toulouse. Nancy était menée à la mi-temps (0-2). Quand j'ai entendu le public manifester son mécontentement, je n'ai pu m'empêcher de répondre : "Ah bah voilà, ça, ce sont les soi-disant supporters de l'ASNL". Pour moi, un supporter doit justement soutenir son équipe dans les mauvais moments. J'ai appris de mon erreur et désormais je tourne ma langue sept fois dans ma bouche avant de la ramener. Mais cette gaffe m'a permis d'être repéré par les organisateurs du Tour de France et je suis devenu animateur officiel du Tour l'été suivant. »
La plus grosse erreur
« Il s’agit des buts que j'annonce pour des joueurs qui n’ont pas du tout marqué. Lors de la saison 2013/2014, j'ai quand même réussi à annoncer trois fois qu’Alexandre Cuvillier avait marqué alors qu’il s’agissait en fait à chaque fois de Benjamin Jeannot. Heureusement que Benjamin n'est pas rancunier. Il m'a juste demandé si j'avais un problème avec lui et m'a également conseillé de m'acheter des lunettes. Alexandre était plutôt content. »
