Chrétien: "Être régulier"
Pour l’international marocain revenu à la maison, ce sera la clé d’une saison réussie.
Retrouver l’ASNL était ta priorité ?
Oui, c’était la solution la plus judicieuse. Ce n’est pas pour rester proche de mon restaurant mais pour être prêt rapidement. Signer à l’ASNL me fait gagner du temps au niveau de l’adaptation et de l’intégration. J’habite déjà à Nancy donc je n’ai pas besoin de chercher une maison et d’organiser un déménagement. Il y a aussi évidemment une dimension affective car l’ASNL reste mon club de cœur, celui qui m’a fait grandir.
Tu vas également retrouver ton poste de formation à savoir défenseur central…
J’ai été formé dans l’axe jusqu’à l’âge de 18 ans. Deux mois avant que j’intègre l’équipe professionnelle, Patrick Gabriel et Paul Fischer, qui entraînaient la réserve, m’ont expliqué que je devais me décaler à droite pour avoir davantage de temps de jeu. Il y avait beaucoup de concurrence dans l’axe. Je vais retrouver mon poste initial avec beaucoup de plaisir. Il me faudra juste un peu de temps pour trouver des repères.
Qu’est-ce que tu aimes dans ce poste axial ?
On est moins offensif que dans le couloir mais on voit mieux le jeu. J’aime bien organiser depuis derrière. On joue aussi beaucoup plus avec sa tête. Il faut sentir les coups et anticiper. Abdeslam Ouaddou savait très bien le faire. C’était mon modèle quand j’étais au centre de formation. Aujourd’hui, j’aime bien Thiago Silva. C’est calme et propre.
Le staff compte sur toi pour encadrer les jeunes…
J’ai forcément plus d’expérience qu’eux mais ce sont aussi des pros qui connaissent le haut-niveau. Modou (Diagne) et Clément (Lenglet) sont des joueurs de qualité qui savent se placer et je n’ai pas grand-chose à leur apprendre. On va juste beaucoup se parler pour trouver la bonne formule.
Aviez-vous déjà envisagé avec Youssouf Hadji de vous retrouver à l’ASNL ?
On n’en avait jamais parlé. Youssouf, c’est la figure emblématique du club. C’est un grand professionnel et je ne suis pas surpris de son excellente deuxième partie de saison dernière. C’est un attaquant qui sent le jeu.
Tu as intégré le groupe en cours de préparation. Est-ce que tu es prêt physiquement ?
Même si j’ai manqué les deux premières semaines, j’ai ensuite bien travaillé. J’ai ensuite disputé des matchs de préparation en entier, ce qui a remplacé de bonnes séances physiques. Il était important de bien gérer cette période pour ne pas se cramer ou se blesser. Je dois être encore attentif quelques semaines. Quant au rythme, il va revenir avec la compétition.
L’effectif te semble bien armé pour jouer la montée ?
Il manque encore quelques joueurs mais il y a déjà de la qualité avec des jeunes pleins de talents. Mais beaucoup d’équipes sont ambitieuses et ce sera très difficile. Il faudra être régulier et prendre des points même quand on est moins bon. C’est la clé d’une saison réussie. Il faudra aussi savoir provoquer la réussite. Toutes les équipes qui montent bénéficient de petits coups de pouce du destin.
Tu as quitté la L2 il y a dix ans. Tu t’attends à du changement ?
Je pars un peu dans l’inconnu. Je me souviens de beaucoup d’engagement physique. C’était déjà le cas la saison dernière en National avec Strasbourg. Je m’y prépare. Ce sera aussi plus technique en Ligue 2.
Est-ce que le premier match peut donner le tempo de la saison ?
Pour le moral et la confiance, il est évidemment important de débuter par une victoire. Mais il ne faudra pas s’enflammer pour autant ou baisser la tête en cas de contre-performance. La saison sera longue…
