Coulibaly: "Ce n’est pas insurmontable"
Rassuré par la prestation nancéienne en Bourgogne, Sega Coulibaly est persuadé qu’il ne manque pas grand-chose pour inverser la tendance. L’ex-Rennais pense même que ce début de saison compliqué peut rendre l’équipe plus forte.
Vendredi dernier à Auxerre, tu as disputé ton premier match professionnel…
Ça faisait presque cinq ans que je faisais partie d’un groupe professionnel sans jamais avoir eu l’occasion de disputer un match officiel. J’étais forcément un peu frustré et attendais ce moment avec beaucoup d’impatience. J’ai donc eu le temps de bien me préparer et n’ai pas été surpris par le niveau. Je suis satisfait de ma prestation, mais la défaite a tout gâché.
International français des U16 aux U20, tu as pris plus de temps que d’autres anciens coéquipiers…
J’ai été freiné par une opération aux ligaments croisés qui m’a éloigné des terrains pendant toute la saison 2014/2015. C’est le destin. D’autres joueurs ne sont jamais appelés en sélection mais se révèlent plus tôt. Je n’ai toutefois pas l’impression d’avoir perdu du temps. Ce sont plutôt les autres qui ont pris de l’avance (sourire). Je pense par exemple à mes anciens coéquipiers en équipe de France : Kingsley Coman, Moussa Dembélé, Benjamin Pavard, Maxwell Cornet ou Abdou Diallo.
Tu as évolué au poste d’arrière droit à l’Abbé-Deschamps. C’était nouveau pour toi ?
Presque. J’ai dû faire deux ou trois matchs à ce poste en équipe de jeunes. Le coach m’avait prévenu qu’il pourrait m’utiliser sur le côté droit. Je m’y étais donc préparé. Le match de Coupe de la Ligue m’a permis de prendre mes repères à ce nouveau poste. Cela m’a aussi donné de la confiance. Cela me plait bien en tout cas. On participe davantage au jeu offensif.
On t’a d’ailleurs vu souvent prendre ton couloir pour apporter le surnombre en attaque…
Le coach m’avait demandé de d’abord bien me concentrer sur mes tâches défensives. J’ai ensuite essayé de sentir quand je pouvais prendre le couloir sans mettre en danger mes coéquipiers. C’est venu naturellement. Je regarde beaucoup de matchs et suis toujours attentif aux consignes que donne le coach aux autres joueurs. Mes partenaires m’ont aussi beaucoup parlé.
L’équipe a montré des progrès dans le jeu…
On peut vraiment avoir de la frustration sur ce match. C’est le seul où l’on a vraiment senti une équipe avec beaucoup d’envie et d’impact. Il nous a manqué un peu de réussite sur le but auxerrois et davantage de tranchant sur les phases offensives. Mais au moins, dans le jeu, on avance. C’est rassurant.
La saison dernière avec Avranches, tu as vu une équipe se transformer après un départ raté…
Quand je suis arrivé à la trêve hivernale, l’équipe était dernière avec 7 ou 8 points de retard. La situation était beaucoup plus critique qu’aujourd’hui à Nancy. Nous avons finalement terminé à la cinquième place. Il ne manquait pas grand-chose. Le groupe devait surtout prendre conscience de ses qualités. Nous sommes un peu dans la même situation. Un match ou un but peuvent créer un déclic qui va nous permettre de lancer la machine.
Il faut maintenant aborder ce match face à Niort sans être trop inhibé par l’enjeu…
Ce n’est pas forcément évident mentalement en ce moment, mais nous avons besoin de gagner ! Nous devons nous inspirer de notre performance à Auxerre et corriger certains détails. Peut-être même que le bon match de vendredi dernier va agir comme un déclic. On ne le saura que ce vendredi soir…
L’expérience des anciens est précieuse dans ces moments difficiles ?
C’est toujours important, surtout dans un groupe assez jeune comme le nôtre, car ils ont davantage de vécu et savent comment gérer la situation. Ernest (Seka) me parle beaucoup. Il me rassure, m’explique qu’il ne faut pas paniquer et que l’on s’en sortira par le travail. Notre mission n’est pas insurmontable. Je pense même que si nous parvenons à sortir de cette mauvaise passe, cela peut souder le groupe et nous en sortirons plus forts !
