Fischer: "Priorité à l'individu"

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Interviews · 12/01/2015 à 11:15
12/01/2015 • 11:15

Catalyseur d'idées pour la formation, il ne veut pas que l'on se focalise sur les résultats. Ce qui compte est de former des pros.

Un catalyseur d’idées

« Je veux être un catalyseur d’idées pour Sébastien Hanriot et Patrick Gabriel. Leurs fonctions de directeur et de responsable du recrutement du centre de formation ne vont pas changer.

Je suis juste là pour mettre en place, coordonner, proposer des choses pour faire progresser l’ASNL. On peut toujours s’améliorer aussi bien dans la technique pure que le recrutement. Il faut favoriser l’échange car cela apporte davantage que les livres.

Je leur demande de réfléchir sur des thèmes comme par exemple le jeu à deux attaquants afin d’avoir ensuite une réflexion sur l’entraînement. On parle aussi de la progression des jeunes ce qui me permet ensuite de pouvoir informer Pablo. Il peut alors en appeler pour une séance comme cela a été fait avec Arif Demir ou Yan Mabella. »

Priorité à l’individu

« Au centre de formation, on ne travaille pas sur l’équipe mais sur l’individu. Ça signifie qu’on préfère sortir quatre ou cinq joueurs par an plutôt que de gagner la coupe Gambardella avec un seul futur professionnel. Il ne faut pas pour autant être radical et dire que les résultats ne nous intéressent pas. La gagne, ça fait partie du travail. Il faut aussi inculquer cette mentalité à nos joueurs mais sans jamais tomber dans l’excès de vouloir gagner à tout prix en négligeant l’individu. Il faut trouver le bon dosage. L’idéal est de réussir les deux. »

Former des pros

« On demande aux entraîneurs d’être encore plus exigeants et d’avoir une vision à plus long terme. L’objectif, c’est de former des joueurs capables d’évoluer en Ligue 1 ou Ligue 2. Cela peut paraitre évident mais cela ne l’est pas forcément tous les jours et je suis là pour le répéter. On n’est pas un centre aéré. Nos exigences sont importantes car nos joueurs doivent nous aider à monter en Ligue 1 et à nous y maintenir. »

Apprendre à s’adapter

« Créer une identité de jeu est aujourd’hui une utopie. On ne peut pas imposer notre style de jeu et décréter que l’on va jouer toute notre vie en 4-4-2 avec deux joueurs rapides dans les couloirs. Ce modèle est révolu hormis peut-être à Barcelone. L’entraîneur de l’équipe pro va forcément avoir ses désirs et ses options.

Durant leur cursus de formation, les joueurs doivent donc apprendre à évoluer dans tous les systèmes. C’est ce que l’on impose aujourd’hui. Chaque équipe devra même changer de schéma tactique au cours de la saison. Il faut savoir s’adapter. D’ailleurs, Pablo Correa a déjà utilisé plusieurs systèmes en L2. »

Entre CFA et CFA2

« Nos gamins sont au-dessus des autres en CFA2 mais seraient peut-être en difficulté en CFA. Pour la formation, est-ce mieux d’être meilleur parmi les moins bons ou moins bon parmi les meilleurs ? Ça dépend des gamins. Certains vont mieux se développer en ayant la sensation d’être au-dessus alors que d’autres auront besoin d’être en difficulté. Je ne suis pas persuadé qu’on soit aujourd’hui capable d’avoir une équipe en CFA. Le fossé est énorme entre les deux divisions.

Reste le cas des pros en manque de temps de jeu ou en phase de reprise qui évoluent avec l’équipe réserve. C’est mieux pour eux en CFA mais leur investissement est souvent si moyen qu’il faudrait parfois mieux leur programmer une séance physique. En plus, ça permettrait de laisser la place à des jeunes qui essayent d’avancer. »

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