Neuf ans sur le banc (3/3)

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Articles · 13/06/2011 à 09:06
13/06/2011 • 09:06

Au moment de refermer l’une des plus belles pages de l’histoire du club, Pablo Correa a accepté de revenir sur ses neuf saisons sur le banc de touche nancéien au travers de matchs marquants ou décisifs.

2008/2009 (15e en L1 et phase de groupes en coupe UEFA)

Motherwell-Nancy (0-2) le 2 octobre 2008 lors du 1er tour retour de la coupe de l’UEFA

« Après un match correct à Picot mais une courte victoire (1-0) malgré plusieurs occasions nettes, on se déplace en Écosse pour aller chercher la qualification pour la phase de groupe. Quand on arrive à Glasgow, on apprend que l’entraîneur de Motherwell a fait des déclarations tapageuses dans la presse, qu’il critique les Français et annonce que son équipe va nous rentrer dedans. Lors de la conférence de presse la veille du match, l’interprète est même gênée de me traduire les questions des journalistes qui cherchent à me faire réagir. Je n’ai rien répondu. Mon équipe s’en est chargé sur le terrain et a plié le match en vingt-cinq minutes grâce à deux buts de Fortuné et Gavanon. C’était du bon travail (sourire). De toute façon, le respect paie toujours. »

2009/2010 (12e en Ligue)

Nancy-Lens (5-1) le 28 mars 2010 lors de la 30e journée

« C’est une saison mitigée. Notre objectif était de finir dans la première partie du classement et on termine à la douzième place. Pour moi, cela a donc été un échec. Il y a tout de même eu de bons moments comme notre victoire à Boulogne-sur-Mer. Je vais plutôt choisir notre victoire face à Lens, car il y a eu de la qualité, de l’enjeu, des buts, mais aussi de la chance. Cela a été une belle fête à Marcel-Picot car, aujourd’hui, marquer cinq buts dans un match, c’est exceptionnel. »

2010/2011

Nancy-Lens le 29 mai 2011 lors de la 38e journée

« Cela sera le dernier match d’une aventure, qui me laisse plein de souvenirs dans la tête. Et je vais fermer la page. Ce choix de partir n’est pas le fruit du hasard ou d’un coup de tête, mais d’une longue réflexion. Cela n’a en tout cas rien à voir avec cette saison, car je sais que l’on termine toujours un championnat avec des regrets. En 2008, c’était d’avoir manqué le podium. Vous passez toujours à côté de quelque chose. Cette saison n’a donc pas été plus difficile que les autres. C’est juste que le temps est passé par là. Je m’en vais pour beaucoup de raisons et aussi parce que le club en a besoin. Depuis que j’ai pris la direction de l’équipe, j’ai toujours dit que j’espérais avoir la lucidité de partir quand je ne pourrais plus apporter ce dont le groupe avait besoin. Le moment est arrivé…

Mais, je vais continuer à venir dans les tribunes de Marcel-Picot avec autant de plaisir. J’avoue que cela me fera tout de même bizarre si c’est sur un banc adverse. Quand vous avez une maison, c’est pour y habiter, pas pour y venir comme invité. Car, je n’oublie pas que s’il a fallu beaucoup de monde pour que je devienne footballeur, une seule personne a fait de moi un entraîneur : c’est le président Jacques Rousselot. »

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