Cétout: "C’est plus qu’une finale"

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Interviews · 10/05/2018 à 07:32
10/05/2018 • 07:32

Pour assurer son maintien en Domino’s Ligue 2, l’AS Nancy-Lorraine ne doit pas perdre ce vendredi soir. Un défi que Julien Cétout et ses coéquipiers doivent relever sans trembler.

On parle souvent de match capital, mais ce vendredi soir, c’est une vraie finale qui vous attend…

C’est le dernier match de la saison et celui qui doit nous permettre de rester en Ligue 2. C’est même plus qu’une finale, c’est un match pour la survie du club. Une finale, ça récompense un bon parcours alors que là ce n’est pas du tout le cas. Beaucoup de gens comptent sur nous. On leur doit de rester en Ligue 2. On n’a donc pas d’autre choix que de gagner !

 

Est-ce que l’on prépare ce type de match différemment ?

Il y a eu des rendez-vous importants la saison dernière, mais le contexte était différent. Ce sera la première fois que je vais disputer un match où l’issue peut être heureuse ou malheureuse. Je pense qu’il ne faut pas se mettre de pression supplémentaire par rapport à cet enjeu, car ça risquerait de nous couper les jambes. Il faut en revanche être encore plus concentré et plus attentif, car c’est un match différent.

 

Vous avez l’avantage de ne pas dépendre des autres résultats…

C’est un gros avantage, car cela permet de ne compter que sur nous-mêmes. On n’a pas besoin de se tenir au courant et d’attendre d’autres résultats favorables pour pouvoir réussir notre mission. Si on gagne, le maintien sera assuré.

Julien Cétout

Un match nul serait aussi suffisant. Est-ce que cette donnée peut être un peu déstabilisante ?

Pour éviter les déconvenues, il faut partir dans l’idée qu’il faut gagner. On n’a pas envie de revoir un bon résultat nous échapper à la 94e minute comme vendredi dernier à Paris. Après avoir égalisé et sachant que les résultats de nos concurrents nous étaient favorables, on a voulu préserver le match nul. On aurait peut-être dû continuer à jouer pour essayer d’en mettre un deuxième. Ça nous a servi de leçon. Heureusement que c’est arrivé à ce moment-là et que cela nous laisse encore une cartouche.

 

Plusieurs voyants sont repassés au vert ces dernières semaines. Vous avez notamment gagné vos deux derniers matchs à Marcel-Picot…

Cela nous donne forcément de la confiance, mais il ne faut pas penser pour autant que ce sera un match facile. On doit s’inspirer de notre première mi-temps face à Auxerre et de la deuxième face à Tours pour surtout réussir un match complet. Ça fait quelque temps que l’on ne joue qu’une mi-temps par match et ça nous handicape forcément. On est capable de faire 90 minutes cohérentes.

 

Ton brassard de capitaine te donne des responsabilités particulières pour ce match, notamment dans la gestion de la pression pour les plus jeunes ?

Tout le monde doit apporter sa pierre à l’édifice. Il faut un état d’esprit positif, se dire qu’on va réussir. Après, chacun prépare le match selon son tempérament. Moi, j’ai besoin d’être un peu cool pour avoir toute ma concentration sur le terrain. D’autres doivent déjà être dedans dès le lundi pour se sentir bien le vendredi. Il y a aussi le discours du coach, qui se charge bien de nous faire comprendre l’importance de cette rencontre tout en nous libérant d’une trop grande pression.

Julien Cétout

Orléans jouera totalement libéré ce dernier match…

C’est toujours un danger d’affronter une équipe libérée de la pression du résultat. D’autant que c’est une formation qui marque beaucoup de buts et possède de la vitesse. Ce sera à nous d’imposer notre rythme au match. Si on se cale sur eux, ça va être compliqué. On l’a vu en première mi-temps contre Tours. Il faudra au contraire accélérer le jeu.

 

Comme lors de vos victoires face à Auxerre et Tours, vous pourrez compter sur le soutien de votre public…

Ça change tout. Quand on se fait applaudir au lieu de se faire siffler, l’état d’esprit est forcément différent. On a aussi envie de gagner pour ces gens-là. Ils ont vécu une saison aussi galère que nous. Quand ils mettent un peu leur rancœur de côté et nous applaudissent, c’est la moindre des choses de s’arracher sur le terrain et d’aller chercher ce maintien pour eux et pour nous. Même si ça ne sauvera pas notre saison, ce sera un énorme soulagement d’avoir réussi à conserver la place de l’ASNL en Ligue 2.

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