Chrétien: "Rien n’est perdu"

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Interviews · 06/04/2017 à 16:44
06/04/2017 • 16:44

De retour dans le onze de départ lors du déplacement à Guingamp après deux mois et demi d’absence, l’expérimenté Michaël Chrétien sera précieux pour bien aborder cette dernière ligne droite.

Après deux mois et demi d’absence, tu as retrouvé la compétition lors de la dernière journée à Guingamp…

Cela faisait un mois que je m’entrainais normalement avec le groupe. Cela m’a donné le temps de retrouver de bonnes sensations et m’a permis d’aborder cette reprise sans aucune appréhension. Pour le rythme, c’est seulement en enchaînant les rencontres que l’on peut le retrouver. Je me suis en tout cas rendu compte que c’est aujourd’hui, à 32 ans, plus long pour moi de revenir dans l’équipe. Il faut alors bien respecter les étapes.

 

Après une première demi-heure très équilibrée, l’expulsion de Modou Diagne a contrarié vos plans…

A dix, on n’a pas su trouver la solution pour continuer à équilibrer le jeu. C’est dommage, car en conservant un peu plus le ballon, on aurait pu profiter d’espaces. On n’a pas trouvé la passe qui nous aurait fait souffler un peu. Guingamp a alors bien joué en nous faisant beaucoup courir. On n’a pas réussi à sortir de leur pressing.

Michaël Chrétien

Que ce soit les blessures ou les décisions arbitrales, tout semble jouer contre vous en ce moment…

Vu que notre groupe est restreint, la moindre blessure peut avoir une répercussion sur l’équipe. Concernant les décisions arbitrales, c’est un autre débat et il ne faut pas s’attarder là-dessus. De toute façon, on n’a pas d’autre choix que de subir ces éléments extérieurs. Il faut plutôt se concentrer sur les choses qui dépendent de nous-mêmes !

 

Par exemple de bien garder la tête haute ?

Exactement ! Bien sûr, nous sommes aussi des humains et c’est forcément plus dur après une série négative. C’est alors à nous les anciens de rappeler que rien n’est perdu, de garder le moral et d’adopter un discours positif. C’est en redoublant d’efforts que l’on peut s’en sortir. On doit tous faire le maximum pour n’avoir aucun regret à la fin du championnat.

 

Le public de Marcel-Picot peut vous y aider ?

Les groupes de supporters, situés derrière les buts, sont toujours derrière nous à partir du moment où l’on donne tout sur le terrain. Certains nous attendaient à l’aéroport d’Essey à notre retour de Guingamp. Ils nous ont demandé de ne pas lâcher. On sait que l’on peut compter sur eux mais c’est d’abord à nous de faire le nécessaire sur le terrain.

 

Malgré cette série noire, vous n’êtes qu’à un petit point du maintien…

C’est une chance d’être encore en course et d’avoir les cartes entre nos mains. Ça dépend de nous ! Si on gagne nos matchs, on peut se sauver. Il faut en être conscient et en profiter car les journées de championnat passent et ce ne sera peut-être plus le cas dans quelques semaines.

Michaël Chrétien et Youssouf Hadji

Quelles équipes sont encore concernées par cette lutte pour le maintien ?

Aucune équipe de la deuxième partie du classement n’est à l’abri d’une série négative comme la nôtre. Cela veut dire que même des clubs qui se trouvent un peu au-dessus de nous peuvent ressentir une certaine pression après quelques mauvais résultats. Garder son sang-froid sera primordial. Il faut réussir à jouer avec intelligence, calme et sérénité.

 

Tu avais déjà lutté pour ne pas descendre en National lors de ta première saison en pro. Qu’est-ce qui avait fait la différence ?

Nous étions derniers de Ligue 2 à la trêve car nous manquions de maturité. Les arrivées de Patrick Moreau et de Bernard Lambourde ont rendu le groupe plus serein. C’était de vrais leaders sur le terrain. C’est le rôle que je dois endosser aujourd’hui.

 

Chaque semaine, on présente vos matchs comme très importants. Celui-ci face à Rennes l’est peut-être encore davantage ?

Plus les journées passent, plus les matchs sont importants. Le moindre point peut faire la différence. Il reste encore sept journées et tout ne se jouera pas ce samedi face à Rennes. Mais, c’est une très belle opportunité de relever la tête. On a déjà grillé beaucoup de jokers. C’est maintenant ou jamais.

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