A propos par Christian Portelance

Le poids des mots

Grande a été la déception des supporteurs, mardi soir à Metz. Les joueurs nancéiens pouvaient tout se permettre à Saint-Symphorien, mais surtout pas d'y prendre 3-0 ! Le public de Marcel-Picot est fondé à dire son désenchantement, et il ne s'en est pas privé, mais il me semble que certains slogans pétris de colère et de rage gagneraient à être maîtrisés. Il s'agit de football, ne l'oublions pas.

L'ASNL tarde à trouver son rythme de croisière, chacun s'en aperçoit. Elle est fébrile et maladroite. Au surplus, Patrick Gabriel doit compter avec les blessures et les indisponibilités. Les Nancéiens cherchent l'ouverture, leur attaque n'a pas les clés de la finition. C'est gênant. L'AS Nancy-Lorraine plongera vite, si elle n'y prend garde, dans une logique de quête du maintien.

D'autres avant elle, ne serait-ce que le FC Metz, ont connu les affres de la géhenne. Chaque soir de match, il faudra chasser le spectre de la peur et de l'ennui en enfilant le bleu de chauffe. Nancy, de tous temps, a eu la culture de l'offensive. Patrick Gabriel doit stimuler les penchants endormis, mais ce travail de longue haleine ne dispose guère de délais. Oui, le temps presse. Arles-Avignon nous l'a rappelé en cette fin de semaine.