Seka: "Rester humble"

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Interviews · 22/10/2019 à 10:47
22/10/2019 • 10:47

Capitaine depuis plusieurs matchs, Ernest Seka se réjouit de la bonne ambiance qui fait progresser le groupe. Le solide défenseur central ne s’enflamme pas pour autant et espère d’abord assurer le maintien le plus vite possible.

Quel était ton sentiment au coup de sifflet final à Ajaccio ?

Forcément un peu mitigé, car on a eu l’impression de maitriser les situations en deuxième mi-temps. Au final, cela reste tout de même un bon point à l’extérieur chez une équipe du haut de tableau. Cela nous permet de rester invaincus et donc de continuer à avancer. C’est positif.

 

Vous avez encore montré beaucoup de solidité en concédant peu d’occasions à votre adversaire. C’est l’une de vos forces cette saison ?

Je ne sais pas. On applique bien les consignes du coach et cela nous permet en effet de limiter le nombre d’occasions de nos adversaires. Mais, on doit encore gommer certaines petites erreurs. Je pense par exemple à un ballon que je perds en essayant de dribbler en deuxième mi-temps et qui aurait pu nous coûter cher. Il y a aussi le but inscrit par Niort où l’on se loupe. On peut accepter de prendre des buts sur de belles actions adverses, mais pas quand ça part de nos erreurs !

 

Les joueurs offensifs participent aussi au travail défensif...

Les grandes équipes, et je ne nous considère pas comme une grande équipe, qui encaissent peu de buts s’appuient soit sur un secteur offensif très fort qui leur permet d’asphyxier l’adversaire, soit sur une défense collective. Nous visons cette deuxième catégorie. Même l’avant-centre ou les joueurs excentrés défendent avec nous. Ça nous soulage. Mentalement, ça change tout.

Ryan Bidounga et Ernest Seka

Avec Abdelhamid El Kaoutari, Hervé Lybohy et Ryan Bidounga, vous êtes quatre défenseurs centraux pour le plus souvent deux places…

Avec cette concurrence, nous n’avons aucune certitude de jouer le match suivant. Ça fonctionne bien pour le moment. Le coach parvient à gérer les déceptions. Ça fonctionne aussi et surtout parce que l’on s’entend très bien tous les quatre. Notre relation est toujours la même. C’est vraiment une concurrence saine.

 

Depuis quatre matchs, tu portes le brassard de capitaine…

Le coach me fait confiance. J’en suis heureux. Cela m’oblige à être encore plus exemplaire dans mon comportement. Je ne dois par exemple plus refaire la même erreur que lors de mon expulsion face au Mans. Mais, ce brassard ne change pas mon jeu. Je reste le même joueur.

 

Tu n’as pas encore perdu cette saison et tu as même gagné tous tes matchs à Marcel-Picot. Tu es superstitieux ?

Pas du tout (sourire). D’ailleurs, je n’avais pas remarqué que j’avais gagné tous mes matchs à Marcel-Picot. J’ai quelques petites habitudes avant un match, mais je n’ai pas envie d’aller plus loin dans les superstitions.

 

Après Lorient au début du mois d’août, vous recevez Lens, qui vise aussi clairement la montée en Ligue 1 Conforama. Ce sont des matchs différents ?

Quand tu affrontes une équipe plus forte, tu élèves automatiquement ton niveau de jeu. Cela ne doit pas t’empêcher de te mettre minable pour remporter le match. Le match peut aussi être plus ouvert. Les Lensois chercheront peut-être un peu plus à gagner que d’autres équipes venues cette saison à Marcel-Picot. Cela peut donner un bon match.

Ernest Seka

Les Lensois figurent parmi tes favoris pour la montée ?

Clairement. Ils ne sont pas passés loin la saison dernière en disputant les barrages face à Dijon. Lorient est aussi bien parti. Je ne peux pas trop vous donner d’autres favoris, car je ne regarde pas spécialement le classement. Ce qui m’intéresse, c’est que l’ASNL prenne des points et continue à avancer.

 

L’ASNL cherche d’abord à vivre une saison plus sereine que les précédentes. Avoir moins de pression vous aide à vous libérer ?

C’est certain. On prend plus de plaisir et on vit mieux. C’est d’abord parce que les recrues ont été parfaitement intégrées. Quand j’ai repris l’entraînement cet été après la Coupe d’Afrique des Nations, j’avais l’impression d’être le petit nouveau qui doit s’adapter à un groupe constitué depuis plusieurs saisons. C’était formidable de ressentir cela. Aujourd’hui, on sent que l’on a du potentiel, mais on sait aussi qu’il faut rester humble.

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